Opération Titan : la sécurisation sol/air

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Une section autonome de défense anti aérienne et une section Mistral du 93^ème régiment d’artillerie de montagne sont engagées dans la mission Titan sous les ordres de la HADA (Haute autorité de défense aérienne, elle s’occupe de la sécurisation sol/air du site de Kourou).

Pour prévenir les risques d’intrusion, d’espionnage ou de destruction des installations par voie aérienne, les sections sont mobilisées 48 heures avant le lancement d’une fusée ou le transfert de matériel. Une soixantaine d’hommes, équipés de canons 20 millimètres et de missiles Mistral, surveillent 700 kilomètres carrés de terrain. Ils sont répartis par équipes de 4 à divers endroits stratégiques. « Deux pointeurs sont en rotation toutes les 2 heures pour assurer cette mission. A leurs côtés, un chef de pièce donne ses ordres » explique le brigadier Thomas Seguinel, pointeur-tireur sur canon 20 mm. Un quatrième homme, camouflé, assure une mission de défense rapprochée : il surveille et interdit la zone à tout individu, même militaire. « Et pour savoir si un militaire en approche est un ami ou un ennemi, on utilise des mots de sommation, une sorte de langage codé » précise le brigadier. Toujours sur le qui-vive, le lieutenant Sébastien Marguin, chef de la section, raconte que « lorsque des hélicoptères sont repérés par un radar par exemple, l’armée de l’air nous prévient et vérifie en amont qu’il ne s’agit pas d’un ennemi. »

Avec la multiplication du nombre de lanceurs sur le site de Kourou, les moyens mis en place dans le cadre de la mission Titan vont évoluer. « Le lanceur russe Soyouz, éloigné de la zone sécurisée actuelle, devrait être opérationnel en 2011. On remplacera alors tous les canons 20 mm par des missiles Mistral, dont la portée plus longue permettra de sécuriser le site sans mobiliser forcément beaucoup plus d’effectifs » souligne le lieutenant Marguin.

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