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[Bourget 2017] Embarquez dans l'A400M

Mise à jour  : 24/06/2017 - Auteur : Aude Borel - Direction : DICoD

Au sixième jour du Salon international de l'aéronautique et de l'espace, la rédaction vous propose de découvrir un des aéronefs vedettes du Bourget : l'A400M Atlas. Présents sur le stand d’Airbus, le capitaine Benoît, commandant de bord et le sergent Bastien, mécanicien, nous présentent cet avion militaire de transport de dernière génération.

Sangaris, Serval, Barkhane, Chammal… L'A400M a survolé de nombreux théâtres d’opérations extérieures. Sa mission principale ? Le transport logistique et tactique. Équipements militaires et humanitaires, palettes, troupes, cet avion dispose d'une capacité de charge de 37 tonnes. Selon les configurations, l’appareil peut embarquer en soute : un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) ou trois véhicules blindés légers ou un Caracal ; deux hélicoptères avec pâles repliées ; 9 palettes militaires ; 116 soldats et leurs équipements ; ou encore 66 civières avec une équipe médicale. « Avec cet avion de nouvelle génération, on a fait un bond dans l'avenir de 60 ans », affirme le capitaine Benoît, commandant de bord. « En transportant simultanément un Tigre, le personnel nécessaire à sa mise en oeuvre et leurs matériels, on gagne en cohérence, en déplacement et en vitesse de déploiement », précise-t-il.
Le pilote compare le cargo aux anciens Transall et Hercules, pour lesquels l'embarquement d'un hélicoptère nécessitait un démontage qui pouvait prendre une journée entière. « Avec l'A400M, on démonte moins de pièces, c'est un gain de temps », explique-t-il.
Pour ses dimensions, l'A400M fait 42,4 mètres d'envergure, 45,1 mètres de long et 14,7 mètres de haut. Quatre moteurs et huit pâles. Avec une vitesse de croisière de 900 km/h et une vitesse au sol de 400 nœuds, cet avion est quasiment un avion de ligne selon le pilote. « C'est un avion conçu pour voler bas, on y gagne en puissance », évalue le sergent Bastien, mécanicien sur A400M depuis un an. Évacuation sanitaire, aérolargage de matériels et de parachutistes pouvant aller jusqu'à 16 tonnes en une seule charge, opérations aéroportées en environnement hostile et ravitaillement en vol. Les fonctions de l'avion de transport conçu par Airbus sont multiples.
 
En vol, un équipage est composé de quatre personnes a minima : deux pilotes et deux loadmasters, chargés de gérer ce qui se passe en soute. Au total, un équipage renforcé compte six à huit personnes. En cabine, les pilotes disposent d'un cockpit moderne composé de 10 écrans de visualisation. En vol, lorsque la communication est délicate, grâce à la vision arrière d’une caméra, ils peuvent vérifier où en est le travail du chargement en soute.
« Côté mécanique, c'est un avion de dernière génération qui fonctionne avec beaucoup d'électronique. Nous sommes très assistés au niveau de la maintenance », explique le sergent Bastien. A Orléans, sur la base aérienne 123, parmi les personnes chargées de la maintenance de cet aéronef, on dénombre 400 avioniques, vecteurs et armuriers. « Les avioniques gèrent tout ce qui touche à l'électrique et aux instruments de navigation. Les vecteurs s'occupent des moteurs et de l'hydraulique. Enfin, les armuriers travaillent sur les systèmes de survie, d'auto-protection et sauvetage ».  A l'heure actuelle, la France dispose de 11 A400M Atlas.
Le capitaine Benoît se souvient avec émotion de son « premier posé » à Gao (Mali) à bord d'un A400M : « C'était impressionnant. Les pistes sont quasi sommaires, on est proche de l'ennemi, on sait qu'il y a un risque et qu'il faut se dépêcher. Il y a une certaine pression mais on sait qu’avec cet appareil, on va pouvoir accomplir notre mission. »


Sources : Ministère des Armées