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JO de Tokyo 2021 : focus sur le sport dans les armées

Mise à jour  : 04/08/2021 - Direction : DICoD

Alors que la France comptabilise ce 30 juillet 11 médailles, dont 4 remportées par l’Armée de Champions, focus sur le plus important contributeur au soutien des sportifs français de haut niveau : le ministère des Armées.

Performance, rigueur, courage, don de soi et respect de l’autre font partie de l’ADN du ministère des Armées. Voici les bases de son soutien au sport de haut niveau :

  • Le centre national des sports de la défense (CNSD), une institution. Créé le 1er janvier 2006, le CNSD est placé sous l'autorité du chef d'état-major des armées (CEMA). Il comprend deux formations expertes dans le domaine de l’Entraînement physique militaire et sportif (EPMS) : l’École interarmées des sports (EIS) et l’École militaire d’équitation (EME) ;
  • L’Armée de Champions, un dispositif phare. D’un budget annuel avoisinant 4,5 millions d'euros, l’Armée des Champions regroupe 148 sportifs de haut niveau (dont 26 en situation de handicap) avec un objectif de 170 pour les JO 2024. Jusqu’en 2002, le bataillon de Joinville a assuré la continuité sportive lors du service militaire des athlètes. Avec la fin de la conscription, il a été mis en sommeil et l’Armée de Champions a pris son relais dès 2004. Au fil des années, un partenariat s’est développé au sein du CNSD, permettant la réactivation du bataillon de Joinville au sein du dispositif en 2014 ;
  • Le plan « Sport 2025 », une feuille de route cohérente. Signé en 2018, ce plan fixe au CNSD quatre objectifs majeurs :
    • La préparation physique et mentale à l’engagement opérationnel. Elle revêt une importance capitale dans un contexte d’engagement opérationnel toujours plus exigeant ;
    • La reconstruction et la réinsertion des militaires blessés par le sport. La pratique du sport encourage les rapports sociaux, permet de lutter contre le stress et l’isolement, et favorise le dépassement de soi comme la solidarité ;
    • Le sport pour tous. Pour contribuer au renforcement du lien Armée-nation, des actions sportives locales sont organisées entre les armées, les collectivités territoriales et les fédérations sportives ;

Le sport d’élite. Pour cultiver la cohésion interarmées, partager les valeurs militaires, développer des relations internationales et faire rayonner les armées lors de compétitions sportives internationales, le CNSD soutient les athlètes de haut niveau.

Le bataillon de Joinville

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France prône l’amitié par le sport en prenant la tête du tout nouveau Conseil international du sport militaire (CISM) que préside le chef d’escadron Henri Debrus. Conscientes de l’intérêt que revêt le sport de compétition pour leur image, des nations, animées d’un même désir de paix, viennent rapidement grossir les rangs du CISM.

Dans cet élan, le bataillon de Joinville est créé, en 1956, entre les murs de l’ancienne École de Joinville-le-Pont. Cette unité optimise l’entraînement de l’élite en âge de faire son service militaire. Elle poursuit son objectif, à partir de 1967, au sein de l’Ecole interarmées des sports de Fontainebleau, sur le camp Guynemer. Depuis, le bataillon de Joinville reçoit annuellement 450 à 550 jeunes athlètes provenant de 54 fédérations sportives délégataires.  

Avant sa mise en sommeil en 2002, le bataillon de Joinville c’était :

  • 20 500 athlètes du contingent et de carrière incorporés ;
  • 45 médailles olympiques ;
  • 312 titres mondiaux civils ou militaires ;
  • 952 titres nationaux ou internationaux.

Le 8 avril 2003, le ministre de la Défense et le ministre des Sports signent un accord-cadre pour le développement du sport de haut niveau et du sport de masse au sein des armées. A ce titre, un dispositif spécifique regroupant les Sportifs de haut niveau de la Défense (SHND) est mis en place.

L’accord-cadre du 4 mars 2014 introduit plus de souplesse et d’adaptabilité dans le recrutement et la gestion des sportifs de haut niveau sur l’ensemble des disciplines sportives. Ces athlètes forment l’Armée des Champions et sont placés sous la responsabilité du Commissaire aux sports militaires, commandant le CNSD. Le bataillon de Joinville est alors réactivé.

Aujourd'hui, grâce à cet élan, 148 sportifs de haut niveau, dont 26 en situation de handicap, composent l’Armée de Champions. Concourant dans 32 disciplines dont 12 paralympiques, ces sportifs constituent une fierté pour l’institution. Ils portent les couleurs des armées et participent au rayonnement de la France à l’étranger, lors de compétitions internationales et des Jeux olympiques et paralympiques.

Les Jeux olympiques et paralympiques

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Depuis la création du bataillon de Joinville, le ministère des Armées soutient l’effort national au profit du sport de haut niveau français. En 2014, un accord-cadre interministériel réunissant le ministère des Armées, le ministère de l'Intérieur (Gendarmerie nationale), le ministère des Sports et la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées prévoyait le développement des actions communes en faveur du sport de haut niveau français en vue des Jeux olympiques et paralympiques 2024 (JOP 2024). Cet accord-cadre a été complété en 2019 par un protocole relatif au soutien du sport de haut niveau. Au-delà de 2024, ce protocole vise à renforcer, dans la durée, les liens entre les ministères des Armées et de l’Intérieur et le mouvement sportif dans le cadre de l’héritage post olympique. Il cherche également à développer l’innovation dans les secteurs de la recherche, du développement et du handicap en particulier. Ces perspectives se traduiront concrètement par :

  • l’accueil de délégations sportives étrangères ou françaises dans le cadre de la préparation des JOP 2024, en lien avec la communauté de communes du pays de Fontainebleau ;
  • l’accueil d’athlètes étrangers ne disposant pas de toutes les conditions pour se préparer (infrastructures, soutiens technique et médical, etc.) et assurer des conditions d’entraînement optimales en vue des JOP 2024 ;
  • l’organisation de tests events avant les JOP 2024 ;
  • un soutien particulier au para-sport français et aux fédérations nationales délégataires du para-sport.

La féminisation dans l’Armée de Champions

Le ministère des Armées accorde une importance particulière à la place des femmes et à leurs performances au sein du sport.

Aux JO d’été de Rio (2016), les femmes représentaient ainsi 46 % de la délégation de l’Armée de Champions. Aux Jeux paralympiques, alors qu'elles ne représentaient que 29 % de la délégation, elle remportaient 67 % des médailles.

De la même manière, aux JO d’hiver de PyeongChang en 2018, les femmes représentaient 25 % de la délégation pour 43 % des médailles. Aux Jeux paralympiques, 4 médailles furent remportées par Marie Bochet (porte-drapeau de la délégation française).

Le saviez-vous ? Parmi les 378 athlètes de la délégation française des Jeux Olympiques de Tokyo 2021, 54 sportifs font partie de l’Armée de Champions, dont 30 femmes. Avec une augmentation de 17 athlètes par rapport aux Jeux de Rio 2016, le taux de participation des sportifs de haut niveau de la Défense est sans précédent. En savoir plus : https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/jo-de-tokyo-2021-record-de-participation-pour-l-armee-de-champions 


Sources : Ministère des Armées