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Thibault Henry-Daysson

Mise à jour  : 16/06/2011 - Direction : SIRPA Marine

EV2 Thibault Henry-Daysson
Officier élève « OPS ».

L’enseigne de vaisseau de deuxième classe Thibault Henry-Daysson vient de fêter son anniversaire, à plus de 10 800 km de chez lui. Embarqué pour la mission de formation Jeanne d’Arc 2011, le jeune angevin a soufflé ses 24 bougies à Singapour où le bâtiment de projection et commandement Mistral , sur lequel il navigue, a fait escale le temps de participer au salon international de l’armement naval IMDEX (international maritime exhibition & conference).

Quand on lui demande pourquoi il suit actuellement la formation des officiers de Marine, la réponse de l’EV Henry-Daysson est sans équivoque: «Je cherchais un métier qui satisfasse trois critères: bouger, avoir des responsabilités et un bon diplôme d’ingénieur! ». Après une formation en lycée militaire, Thibault s’oriente vers une prépa scientifique, attiré par les sciences et la technique. «S’est posée alors la question de la faire dans le civil ou le militaire. Mais je n’ai pas hésité longtemps : seule la Marine nationale répondait à mes aspirations futures! ». Entré à l’école navale en 2008, l’EV Henry-Daysson ne sait pas encore vers quelle spécialité il souhaite s’orienter. «Durant la prépa, on a la tête dans le guidon! On n’a pas le temps de se poser des questions, on étudie uniquement, les maths et la physique pour moi ».

Deux métiers vont pourtant le séduire: -être missilier sur sous-marin ou commando. «Le choix n’est pas facile » confie l’EV Henry-Daysson. D’un côté il y a la vie en sous-marin: un espace confiné où tout le monde se connait, où l’on est certes coupé du monde extérieur mais on sait quand on part et quand on revient. «Un travail exigeant, un besoin d’expertise technique qui me séduit » confirme le jeune officier. Pour lui, la dissuasion nucléaire est la première mission de la Marine nationale. «Les gens ont tendance à oublier ou ne pas prendre en compte cette mission qui est pourtant indispensable! » La dissuasion nucléaire est l’assurance-vie de la nation contre les menaces graves qui continue de peser sur la sécurité de la France et de l’Europe. De l’autre, l’action pure, l’esprit de corps indispensable à la survie du groupe, une mentalité de fer et le dépassement de soi.

Impatient d’entrer dans la vie d’officier de Marine, il tardait à l’EV Henry-Daysson de commencer, les cours «opérations » et leur mise en pratique durant la Mission Jeanne d’Arc 2011:« c’est cela qui nous apprend vraiment notre métier de marin et d’officier » explique Thibault. Mais plus que tout, la Mission Jeanne d’Arc 2011 et son déploiement de près de 5 mois en océan Indien lui a ouvert les yeux sur le monde. «J’en viendrais presque à vouloir changer de spécialité pour travailler comme officier de liaison dans un état-major à l’étranger! ». Les relations humaines sont extrêmement importantes dans la vie de marin d’Etat et «partager avec l’Autre, découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles façons de penser nous enrichie et nous fait évoluer » réalise l’EV Henry-Daysson.

Finalement, le jeune bordache conclut qu’il faut «profiter de tous ce que l’on nous offre pour mieux pouvoir le rendre ensuite. La Marine est au service de la France et nous sommes à son service ». Pour l’EV Henry-Daysson, «la Marine nationale offre des opportunités extraordinaires! Il y a des contraintes qui sont loin d’être négligeables, certes, mais l’ouverture d’esprit, l’épanouissement personnel et la possibilité de vivre plusieurs carrières dans une vie (civile ou militaire) priment largement! ».

L’EV Henry-Daysson contredit donc Joachim du Bellay, préférant l’air marin à la douceur angevine1 .

1 « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage », poème de Joachim de Bellay.


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées