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Claudie Adama

Mise à jour  : 16/06/2011 - Direction : SIRPA Marine

EV1 Claudie Adama
Professeur d’anglais

Avant d’entrer dans la Marine nationale en 2009, cette jeune réunionnaise de 28 ans était professeur d’anglais en Picardie, à l’Institut Régional d’Enseignement Technique Supérieur. «J’ai toujours rêvé d’enseigner sur une campagne du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc!» Son rêve s’est enfin réalisé cette année: enseigner aux futurs officiers de Marine l’anglais opérationnel.

Comme instructeur d’anglais de l’école embarquée sur la Mission Jeanne d’Arc 2011, l’EV1 Adama a deux objectifs de formation, avec toujours le même leitmotiv: «Make the most of it! » (En tirer le meilleur parti):

  • enseigner aux officiers-élèves l’anglais opérationnel. «Il s’agit de leur apprendre les termes spécifiques à chacun des domaines de la Marine : la logistique, la navigation, l’aéronautique, la météo, les opérations, etc. » Ce vocabulaire technique est indispensable à leurs futures responsabilités. « La Marine nationale et ses mission ont évolué. Aujourd’hui, le travail interalliés est inévitable et il faut pouvoir communiquer avec nos confrères ».
  • permettre aux officiers-élèves de pratiquer l’anglais couramment. «L’anglais n’est pas leur langue maternelle et nous ne cherchons pas à en faire des bilingues à ce stade mais l’on souhaite qu’ils se familiarisent, qu’ils l’écoutent, le pratiquent. Il s’agit pour eux de maîtriser les expressions et autre vocabulaire propre aux forces armées. » Pour cela, ils rencontrent des officiers d’autres marines, lors d’exercices de coopération durant ce déploiement de 5 mois qui les mènent en océan Indien. Mais ils conversent également avec des autorités civiles en escale – ces relâches opérationnelles qui sont une opportunité d’échanges, formels ou informels, de compréhension des enjeux géostratégiques qui se profilent pour leurs prochaines missions.

Claudie alterne les cours "classiques" avec des débats, des entretiens ou des jeux de rôle. «On passe également, quand on le peut, des films en version originale, sous-titrés en anglais. Ils se divertissent, décompressent, mais apprennent tout de même! » s’amuse la jeune instructrice pour qui le relationnel et l’écoute de l’autre sont des clés du succès.

Au quotidien, l’EV1 Adama n’a donc pas le temps de s’ennuyer. «J’aime mon métier! Il est exigeant, m’oblige à entretenir mes propres connaissances, les adapter aux opérations, matériels, techniques nouvelles. On ne fait pas de l’anglais académique. En venant du civil, il a fallu que j’apprenne un grand nombre de choses pour m’intégrer au milieu militaire. Mes méthodes de travail aussi ont dû être adaptées à la vie embarquée. »

«Les officiers-élèves ont compris toute la mesure de leurs responsabilités à venir. La majorité d’entre eux s’investit pour associer les cours opérationnels et l’anglais, comme ils seront amenés à le faire demain » conclut l’EV1 Claudie Adama qui rappelle à ceux qui préfèrent se focaliser sur les cours OPS en laissant l’anglais pour plus tard que «the easiest day was yesterday » et que ce qui n’a pas été intégré hier, ne sera pas rattrapé demain.


Sources : © Ma
Droits : © Marine nationale