Enseigne de vaisseau Edouard D, contrôleur des opérations aériennes à l’État-major embarqué

Venu certes un peu tardivement à la Marine nationale, Edouard est dans l’institution depuis deux ans. «Il n’y a pas un seul moment où je regrette ma décision!», tient-il à préciser, l’œil brillant et le sourire radieux à l’évocation de sa mission. «Mon rôle au sein de l’état-major est de planifier les opérations aériennes du PA et de faire connaître nos intensions à la force et à la coalition, notamment au centre OTAN qui rassemble l’ensemble des données des différentes nations. En retour, ils nous confirment la faisabilité de ce programme de principe après quelques éventuelles modifications d’harmonisation ».

L’enseigne de vaisseau D. est donc en charge de l’adéquation entre les moyens disponibles, les missions à accomplir, les besoins de l’OTAN… et «contribue à mettre en musique» l’ensemble. Affecté à terre sur la base aéronavale de Nimes-Garons, il se tient toujours prêt à être appelé pour embarquer en missions ou opérations.

Tout juste rentré de la mission Agapanthe de quatre mois à bord du porte-avions, Edouard commente amusé: «Je rentrais à Orléans pour le week-end, depuis le Sud-Est où je suis affecté actuellement. J’ai reçu un appel téléphonique dans le train le vendredi soir. J’ai juste eu le temps de dîner en famille, de passer une soirée agréable, et de repartir le lendemain matin vers Toulon pour appareiller avec le  Charles de Gaulle».

Mais les opérations en cours au large de la Libye n’ont «rien à voir avec Agapanthe, même si nous étions déjà pleinement opérationnel», précise l’officier. «Ici, je mets en application toute l’expérience acquise lors d’Agapanthe. J’ai gardé l’ensemble des réflexes, l’insertion à bord et au sein de l’état-major a été rendue d’autant plus facile que nous venions à peine de quitter le porte-avions. De plus, nous sommes tous tendus vers le même objectif. Cela se ressent énormément dans la cohésion de l’ensemble», résume l’EV Edouard D. «Le porte-avions est une ruche, en activité de jour comme de nuit. Près de 2000 personnes y évoluent, chacun à son poste, constituant les maillons d’une chaîne fonctionnelle impressionnante». L’Orléanais repart sur son ordinateur, le tableau de planification des vols doit bientôt être envoyé à l’OTAN. L’an prochain, la direction du personnel de la Marine qui a remarqué son goût pour les embarquements l’a affecté… sur le porte-avions!