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Wakri 21 - Exercice amphibie pour la mission Jeanne d’Arc

Mise à jour  : 17/05/2021 - Direction : SIRPA Marine

« OQO* ! Les deux machines ont fait but, elles reviennent à bord. » Au central opérations du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, alors au large d’Arta, le contrôleur tactique veille les communications des deux Gazelle qu’embarque le bâtiment. Elles devaient apporter un appui feu au sous-groupement tactique (SGTE) débarqué plus tôt sur le sol djiboutien et leur mission vient de se terminer avec succès.

Une manœuvre interarmées
Du 10 au 12 mars, les deux bâtiments de la mission Jeanne d’Arc, le PHA Tonnerre et la frégate de type La Fayette Surcouf, ont participé à l’exercice Wakri 21, entraînement interarmées organisé par les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Dans le scénario, particulièrement dense et réaliste, il s’agissait de freiner une avancée ennemie afin de procéder à l’évacuation de ressortissants. Au cours de l’exercice, le groupement tactique interarmes (GTIA) déjà au combat à terre, a simulé un besoin de renforts. Le PHA a donc planifié et conduit le débarquement du SGTE qu’il accueillait, composé notamment d’une section de commandement du 2e régiment étranger d’infanterie. Pour gagner en discrétion, l’équipe de reconnaissance de plage de la flottille amphibie a travaillé de nuit et, dès le petit matin, l’engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) plageait pour mettre à terre la première section. Exigence supplémentaire, lors de cette édition, le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) débarquait en premier « de manière à être capable de combattre d’emblée », explique le capitaine Jordan, commandant le SGTE. Au total, les marins auront œuvré à déployer puis rembarquer en urgence 138 soldats et 22 véhicules.
Un large spectre de menaces
Les capacités complémentaires du PHA et de la frégate dans les domaines de l’amphibie, de la projection de forces, de la défense anti-aérienne et du tir contre terre, en faisaient les soutiens adéquats pour appuyer l’avancée terrestre d’un SGTE. Les menaces n’ont, en effet, pas manqué. Dès le premier jour, la frégate procédait à un tir contre terre et les Gazelle du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) à bord du Tonnerre faisaient usage de leur missile HOT, pour ouvrir la voie du SGTE confronté à un ennemi plus nombreux et mieux armé que prévu. Pour contrer ce dernier, l’hélicoptère Panther du PHA a, lui, fait débarquer des légionnaires équipés du nouveau missile de moyenne portée à capacité antichars. Il est revenu à terre procéder aux différentes évacuations médicales des blessés qu’ont faits, de manière simulée, les engins explosifs improvisés sur la route du convoi.
Une complexité au service de la formation
Cette manœuvre interarmées, engageant de nombreux moyens à coordonner, a également été profitable pour les officiers-élèves qu’embarque la mission Jeanne d’Arc. Ce fut le cas notamment pour l’enseigne de vaisseau Alicia qui, visant la spécialité de plongeur-démineur, a pu être déployée avec l’équipe de reconnaissance de plage et ses plongeurs en amont du débarquement : « Nous avons notamment participé au quadrillage de la zone qui permet aux plongeurs d’évaluer les profondeurs et les types de fond, explique-t-elle. Outre le sentiment d’avoir été les témoins privilégiés de ce grand ballet très rythmé, j’ai pu découvrir concrètement en quoi consistaient les missions des plongeurs lors d’une opération amphibie de cette ampleur ».

EV1 Aude Bresson
* Officier de quart opérations.


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées