Maître d’hôtel, porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude
Son parcours
2005 : Baccalauréat professionnel option restauration
2012-2016 : Volontaire au régiment du service militaire adapté (RSMA) de la Martinique en tant que cuisinier
2017 : Engagement au sein de la Marine, affecté au GSBdd Saint-Germain-en-Laye
2018 : Mise pour emploi en mission de courte durée (MCD) en Guyane ainsi que sur un patrouilleur léger guyanais (PLG) en tant que cuisinier
2020 : Affectation à bord du PHA Dixmude en tant que maître d’hôtel (motel).
Meilleur souvenir
« Au large des côtes guyanaises, à bord du PLG, nous étions en mer lorsque nous avons appris qu’un homme était très gravement blessé à la cheville sur un cargo. Une fois l’alerte reçue, notre mission était d’aller le récupérer le plus rapidement possible. Ce qui m’a marqué, c’est l’état d’esprit de l’équipage : tout le monde était déterminé à aller secourir cet homme. Polyvalent, comme tous les cuisiniers embarqués, je me suis transformé en brancardier pour l’occasion. Je suis fier d’avoir participé à ce sauvetage. »
Il le dit lui-même, le quartier-maître Jerry est un marin chaleureux. « J’ai choisi le métier de maître d’hôtel pour le contact humain et pour apporter ma bonne humeur ». Ce motel de 28 ans, originaire de la Martinique, avait pourtant commencé sa carrière en cuisine après avoir validé son baccalauréat professionnel en 2011. Dans la foulée, il intègre le RSMA de la Martinique en tant que cuisinier et c’est là qu’il entend parler de la Marine : « Des marins étaient venus nous voir avec des prospectus. Ils nous ont parlé d’unité, de stabilité professionnelle et de voyage. C’est ce dont j’avais envie ». Son engagement dans la Marine se fait en 2016 et, depuis, le QM a découvert cinq pays à travers des escales et une mise pour emploi de quelques semaines en Guyane. En 2020, il décide de quitter les fourneaux pour se rapprocher de ses hôtes : « Pendant mes heures de travail, j’étais frustré de ne pas avoir de conversation avec les autres marins ». En août dernier, après une affectation au groupement de soutien de base de Défense (GSBdD) de Saint-Germain-en-Laye, de 2017 à 2020, direction le sud de la France et Toulon. Une délivrance pour ce Martiniquais en manque de soleil. « Ici, j’aime aller sur les plages du Mourillon et profiter de mes amis. Il y a aussi le mont Faron pour faire des randonnées au milieu de la nature. » Grand amateur de sport, le quartier-maître conclut chacune de ses journées par une séance de fitness. À bord du PHA Dixmude, il est le motel du carré officiers mariniers supérieurs (OMS). Sa mission est de recevoir les OMS pour les repas et de les accueillir avec le sourire. Il les sert à la rampe et s’assure de leur bien-être : « C’est important de communiquer de la bonne humeur après une journée difficile », martèle-t-il. De par leur fonction, les motel doivent être polyvalents, ce qui les amène, parfois, à préparer les desserts de l’ensemble de l’équipage. Une tâche qui lui rappelle son ancien métier et qui lui plaît. Toujours dans le souci d’améliorer l’ordinaire. La recette qu’il préfère confectionner ? « Des bananes flambées. » Au rhum de la Martinique, évidemment !
EV1 Nicolas CUOCO
Focus
MORESTAU
Affecté à terre dans les centres de restauration collective ou embarqué à bord de bâtiments de tous types, le matelot « agent polyvalent de restauration » (Morestau) assure un service quotidien indispensable auprès de tout l’équipage : préparer les repas, aider à l’élaboration des menus et veiller à l’hygiène alimentaire. Il peut également assurer le service dans les carrés et centres de restauration, aider à la gestion du matériel de table et participer à l’organisation de manifestations, de représentations pour les plus hautes autorités de l’État. Pour devenir Morestau, il faut être âgé de 17 à 30 ans, posséder la nationalité française, avoir le brevet des collèges et savoir nager. Chaque candidat reçoit, à l’École des matelots, une formation initiale équipage (FIE) d’une durée de six semaines avec notamment un volet militaire et maritime. À l’issue de cette première période, le futur quartier-maître de la flotte part à l’École des fourriers de Cherbourg afin de recevoir sa formation élémentaire métier, centrée sur l’apprentissage des connaissances théoriques et pratiques (bonne pratique d’hygiène, service à table, stockage et réception, etc.).
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées