Compatibilité des matériels, procédures, qualité de l’air respirable, tables thérapeutiques, référentiel de formation, langue… Autant de paramètres qui peuvent devenir un obstacle en termes d’interopérabilité entre nations européennes. L’objectif est pourtant de pouvoir générer, sous faible préavis, une éventuelle Ship Rescue Task Force européenne pour répondre à une crise de type Costa Concordia ou – plus récemment – Helge Ingstad.
L’idée est qu’une nation puisse mettre à disposition d’une nation cadre, une capacité « plug and fight » pour participer – à hauteur de ses moyens – à l’effort de défense européen.
Depuis 2012, l’Agence européenne de défense (AED) travaille à rendre possible cette coopération opérationnelle dans le domaine de la plongée à l’air. Elle rassemble au sein d’un groupe de travail dédié les nations qui s’efforcent de palmer dans la même direction malgré des courants parfois contraires.
C’est dans ce cadre que, le 3 avril 2019, le Pôle Ecoles Méditerranée et le Centre international de formation à la plongée militaire (CIFPM) de DCI branche NAVFCO ont accueilli des représentants de sept pays – Irlande, Espagne, Allemagne, Roumanie, Bulgarie, Pologne et Chypre – pour une démonstration capacitaire en vue d’une meilleure interopérabilité.
D’ores et déjà, les nations participantes s’accordent sur la nécessaire adoption d’une norme commune de qualité de l’air respirable et le développement d’interfaces rendant compatibles les stations de gonflage et les robinetteries des différents blocs de plongée en service dans les armées de Etats membres.
Pour impliquer les opérationnels dans la réflexion, la France a proposé que les déploiements du GAN, dont l’escorte intègre des unités des différentes marines européennes, soient l’occasion d’échanges mutuels entre plongeurs de bord des différentes nations de manière à identifier les voies possibles d’amélioration.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées