Lancée en rade de Brest début novembre, l’opération Damier 18.2 est une opération de guerre des mines motivée par le besoin de sécuriser le goulet de Brest. Son objectif est de garantir de manière permanente et sûre le passage des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de l’île Longue.
Grâce aux équipages entrainés et aux sonars performants des chasseurs de mines tripartites (CMT) et des bâtiments remorqueurs de sonar (BRS) engagés, l’opération Damier est l’occasion de réactualiser continuellement la base de données des fonds marins brestois et ainsi détecter les irrégularités révélatrices de potentielles menaces comme des mines ou instruments d’enregistrement.
Pour leur part, les plongeurs démineurs du GPD Atlantique se voient confier la mission d’inspecter minutieusement les zones les plus escarpées du fond du chenal. Après avoir installé leur chantier de plongée en surface depuis une Vedette d’Intervention de Plongeur Démineur (VIPD), les plongeurs descendent en binôme jusqu’à 60 mètres pour effectuer une investigation de la zone par circulaire à vue (c’est-à-dire le ratissage en cercle de la zone à couvrir par un binôme de plongeurs). Cette investigation permet ainsi d’identifier d’éventuelles munitions à traiter, qu’elles soient réelles ou bien d’exercice et mises en place pour des besoins d’entrainement.
Si cette opération est souvent prévue à l’avance, elle peut également être déclenchée de manière inopinée. Les unités de guerre des mines doivent ainsi maintenir un haut niveau de réactivité et être capables d’agir dans toutes les conditions d’environnement, compte tenu de l’enjeu stratégique que constitue l’accès à l’océan des SNLE.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées