La Blue Line est une ligne de séparation entre le Sud-Liban et Israël. Cette ligne est jalonnée par des barils bleus d’où son nom de « Blue Line ». Du côté israélien, une Technical Fence composée essentiellement d’un grillage avec barbelés, a été ajoutée pour éviter toute intrusion venant d’un pays ou l’autre. Elle est l’objet de l’attention de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) dont le mandat est régi par la résolution 1701, avec notamment la mission de contrôler la cessation des hostilités dans la région.
En fin de semaine, des brèches ont été détectées dans la Technical Fence israélienne qui longe la Blue Line. Cette découverte a généré des tensions entre les deux pays nécessitant l’intervention de la FINUL pour ramener le calme dans la zone et mener une enquête sur ces brèches, rapidement réparées par les forces israéliennes.
Côté libanais, l’accès est rendu difficile par la présence de zones minées. Afin que l’équipe chargée de l’enquête puisse accéder à la Technical Fence, la FINUL a alors demandé l’intervention de la Force Commander Reserve(FCR) avec le déploiement de ses experts démineurs français, dits EOD (Explosive Ordonance Disposal), et sa section de sapeurs.
Ils ont reçu pour mission de sécuriser un couloir d’accès à la Blue Line sur une distance d’environ 200 mètres aux abords immédiats d’une zone minée. Seul le contingent français détient une capacité EOD au sein de la FINUL.
Durant 6 heures, les sapeurs de la FCR, soutenus et guidés par les EOD, ont progressé pour ouvrir ce couloir d’accès. Dans cette zone, les sols sont particulièrement encombrés de déchets métalliques. Les détecteurs de mines électromagnétiques portables (DHPM) utilisés par les sapeurs ont donc alerté et chaque fois, protégé par sa tenue de déminage, le sapeur a sondé avec attention puis fouillé délicatement le sol afin de découvrir l’objet et l’identifier. La concentration exigée, le poids de la tenue de déminage et la chaleur du soleil libanais ont contraint les sapeurs à se relayer toutes les 30 minutes.
Les EOD ont ensuite parcouru les cent derniers mètres avec des « matramines » (support gonflable) aux pieds pour vérifier l’accès jusqu’à la Technical Fence. . Ils ont ainsi permis à l’équipe d’investigation de la FINUL de mener son enquête en quelques heures.
L’efficacité et la réactivité de la FCR contribuent pleinement au maintien de la paix dans la région. Les casques bleus français poursuivent ainsi leur mission au quotidien, aux côtés de l’armée libanaise et au profit de la population du Sud-Liban.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
Sources : État-major des armées
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