La France a accueilli à l’occasion du salon Euronaval le NATO Naval Armaments Group (NNAG) et le Military Committee Maritime Standardisation Board (MCMSB) du 22 au 26 octobre à Paris.
Le NNAG, qui rassemble aujourd’hui 24 pays alliés et partenaires, est le principal moteur de l’Alliance en termes de coopération interalliée dans le domaine de l’armement naval. Au cours de son histoire, le NNAG a facilité le développement de plusieurs programmes de coopération, tels que le missile Sea Sparrow, l’hélicoptère NH 90 et le système de sauvetage sous-marin de l’OTAN (NSRS). Formé en 1958 le NNAG est aujourd’hui de retour sur le lieu où le groupe avait été constitué pour la première fois, il y 60 ans.
Cet anniversaire particulier était également l’occasion d’une nouveauté dans l'histoire de l'OTAN : pour la première fois, le NNAG s’est réuni en séance conjointe avec le MCMSB pour explorer les synergies entre les communautés maritimes opérationnelles et d’armement respectives au sein de l’Alliance.
Le MCMSB étant l’autorité de tutelle déléguée pour la rédaction de la documentation tactique navale de l’OTAN, cette approche transverse vise à marquer le soutien de la France à l’Alliance dans sa quête d’une plus grande efficience dans la définition de ses capacités maritimes futures.
Pour la Marine nationale, le rassemblement des deux comités à l’occasion d’un des plus grands salons navals à l’échelle mondiale a représenté une opportunité de promouvoir son savoir-faire tactique et technologique dans un domaine qui occupe particulièrement les réflexions stratégiques de l’Otan.
Entretien avec le contre-amiral Vaujour, sous-chef d’état-major « opérations aéronavales » de l’état-major de la marine
Amiral, quelle est l’ambition de la Marine nationale française dans le cadre de cette conférence ?
La Marine a pris l’initiative d’organiser cette réunion dans ce nouveau format afin d’encourager davantage le travail de réflexion transverse au sein de l’Alliance, permettant de dégager de meilleures performances, des réductions de coût et des gains de temps dans la préparation des capacités futures maritimes. L’organisation d’une réunion conjointe répond à cet objectif, en formant le vœu que cette initiative se perpétuera par la suite.
Amiral, dans quelle perspective s’inscrit cette conférence ?
Pour la Marine, le succès des opérations en coalition relève de l’interopérabilité avec ses partenaires principaux américains, européens et pays-tiers « able and willing », dont l’OTAN est un des plus grands facilitateurs. Cette conférence conjointe représente une occasion de promouvoir notre vision en matière d’approche capacitaire et permettra de prendre l’initiative sur les réflexions actuelles comme la lutte sous la mer et l’emploi futur des drones maritimes, sous-marins, de surface et aériens.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées