Le 15 octobre, 10 marins volontaires ayant récemment rejoint les équipes d'évaluation et d'intervention (EEI) se sont entraînés à l'hélitreuillage au-dessus du remorqueur Abeille Bourbon.
Dans le cadre de leur entraînement, ces experts de la manœuvre, de la lutte contre les pollutions maritimes, les incendies et les voies d'eau, ont effectué un exercice d’hélitreuillage sur l’Abeille Bourbon. Cette manœuvre a été effectuée en rade de Brest, depuis un hélicoptère EC225 de la flottille 32F. L’hélitreuillage en mer est une opération particulièrement délicate.
Ces séances d’entraînement permettent aux EEI d’entretenir leur connaissance des matériels, des consignes de sécurité et d’appréhender un déploiement opérationnel souvent opéré en situation d’urgence par mauvais temps.
À Brest, les deux équipes d'évaluation et d'intervention sont chacune composées d'une centaine d'hommes, travaillant pour la plupart dans la base navale ainsi qu'au centre de sécurité des navires.
Pour en savoir plus :
Le terme EEI regroupe deux équipes complémentaires déclenchées par le centre des opérations maritimes, sous l’autorité du préfet maritime. Il s’agit de l’équipe d’évaluation (EE) et de l’équipe d’intervention (EI).
L’équipe d’évaluation est habituellement projetée sur un navire en difficulté (suite avarie ou fortune de mer) au large des côtes françaises. L’objectif du préfet maritime (PREMAR) étant de supprimer sinon de limiter un danger imminent pour l'environnement. L’EE est déployée le plus souvent par hélicoptère. Son rôle est déterminant lors des opérations d’assistance aux navires en difficulté (ANED). L’équipe d’évaluation constitue « les yeux et les oreilles » du PREMAR. Elle est chargée de fournir une expertise indépendante sur la situation rencontrée par le navire en difficulté, afin de guider le PREMAR dans sa prise de décision. Elle peut être amenée à notifier au capitaine du navire une mise en demeure, prise par le PREMAR sur le fondement du droit international et du code de l’environnement, de faire cesser le danger que la situation du navire représente pour l’environnement.
L’équipe d’intervention peut être projetée en même temps ou dans un second temps après l’équipe d’évaluation.
L’EEI est habituellement déployée pour assister l’équipage du navire en difficulté et non relever le capitaine du navire de ses fonctions.
Chaque préfecture maritime dispose d’une permanence (24/24 365j/an) d’équipes EEI sur l’ensemble du littoral métropolitain, prêtes à intervenir quel que soient les conditions météorologiques, pour expertiser l’état des navires en difficulté, rendre compte aux autorités concernées et assister les équipages. Intervenant le plus tôt possible en amont de la survenance d’un accident, les EEI font partie du dispositif de prévention des atteintes environnementales aux côtes françaises et aux eaux maritimes que pourrait occasionner le naufrage ou l’échouement d’un navire.
Comment se composent les équipes EEI ?
Les équipes d’évaluation sont composées d’experts civils ou militaires, selon leur position géographique (et la présence ou non d'un grand port militaire à proximité).
Les équipes d'évaluation civiles sont composées habituellement d'un Inspecteur du CSN, d'un officier de port et d'un pilote de port.
Les équipes d'évaluation militaires sont composées d'un chef d’équipe (officier pont, ayant déjà commandé à la mer ou fait officier de manœuvre), d'un adjoint technique (officier de spécialité énergie propulsion), d'un inspecteur de centre de sécurité des navires.
Les équipes d’intervention sont exclusivement militaires. On y retrouve des experts dans le domaine de la manœuvre des navires, lutte contre les incendies et les voies d’eau, risques technologiques. Leur nombre dépend de la situation. Le cas échéant, ces équipes peuvent être renforcées par d’autres experts (type médecin, gendarmes…)
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère de la Défense