Du 5 au 13 juin 2012, le groupe Jeanne d’Arc a réalisé de nombreuses actions de coopération avec le Brésil.
À quai tout d’abord, un salon de l’armement a eu lieu à bord du Dixmude. Au-delà de cette collaboration industrielle, c’est ensuite l’excellente coopération militaire entre les deux pays qui a pu être démontrée par l’organisation et la conduite de trois jours d’opérations amphibies, navales et aéronavales entre le groupe Jeanne d’Arc et la Marine brésilienne.
Le Brésil est le principal partenaire de la France en Amérique du Sud. Depuis des années, la France accompagne les grands programmes d’armement du Brésil. Dans ce contexte, un salon d’armement s’est tenu à bord du BPC Dixmude toute la journée du 6 juin, réunissant 14 stands d’industriels de toute taille. Alors que de grands groupes de défense français et européens exposaient leur matériel et démontraient leur savoir-faire, des entreprises de moindre taille présentaient des produits à usages militaire et civil. Toute la journée, plus de 200 visiteurs ont pu découvrir les produits développés par les entreprises d’armement présentes ce jour-là et avoir des contacts directs avec leurs représentants.
À quai toujours, le groupe Jeanne d’Arc a ensuite intégré des fusiliers marins, un état-major embarqué, un groupe soutien et un groupe aéromobile soit 212 brésiliens afin de mener du 11 au 13 juin des opérations communes avec la Marine brésilienne.
Du 11 au 13 juin, le Dixmude, 6 hélicoptères et 4 engins de débarquement français et brésiliens ainsi que 212 marins brésiliens et 409 marins et terriens français ont conduit des opérations de débarquement amphibie en trois dimensions : de la mer à la terre, par voies maritime et aérienne. La situation tactique s’organisait autour d’une assistance et d’une évacuation de personnes sinistrées - 20 ressortissants brésiliens en difficulté sur l’île. Le groupe amphibie franco-brésilien a donc mené un raid de type va-et-vient consistant en un débarquement simultané par les airs et par la mer de trois sections de troupes brésiliennes afin d’assurer la sécurisation des abords des zones d’évacuation puis le rassemblement des personnes sinistrées avant leur évacuation. En parallèle à ces opérations de débarquement, des séances d’appontages ont été organisées à bord du Dixmude.
À 78 nautiques au sud-ouest de Sepetiba Bay, la frégate anti-sous-marine Georges Leygues naviguait de concert avec les FASM Niteroi et Greenhalgh et le pétrolier-ravitailleur Alm Gastao Motta. L’interopérabilité des moyens franco-brésiliens a été démontrée par le succès des nombreux appontages croisés des hélicoptères embarqués brésiliens (Super Lynx sur le Niteroi et Esquilo sur le Greenhalgh) et français (l'Alouette III) sur les trois frégates anti-sous-marines, ainsi que par la coopération navale. Les unités ont en effet réalisé différents entraînements opérationnels en commun : transit sous menace sous-marine avec le concours du sous-marin brésilien Tamoio, transit sous menace aérienne avec le passage de Skyhawk brésiliens, transit sous menace surface simulée par un patrouilleur brésilien et ravitaillement à la mer pour le Georges Leygues avec le pétrolier-ravitailleur Alm Gastao Motta.
Le groupe Jeanne d’Arc, enfin, a pu intégrer ses officiers-élèves à bord des unités brésiliennes, une occasion unique pour les futurs officiers de Marine de comprendre les enjeux géostratégiques de la région et de découvrir les opérations en interalliés et interarmées.
Sources : © Marine nationale
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