Un réserviste qui voit bleu, blanc et rouge

« Quand on est mécanicien avion, on voue un véritable amour pour l’aviation ! Pas facile de tourner la page quand on prend sa retraite». C’est avec entrain que le major Jean-Claude Kerloch exprime sa passion pour l’aéronautique. Après 34 années au sein de l’armée de l’air, il était impossible pour cet aviateur dans l’âme de reposer définitivement sa tenue de mécanicien. Cet ancien appelé du contingent a « roulé des mécaniques » sur les prestigieuses bases aériennes de Cambrai, de Clermont-Ferrand, d’Istres, de Rennes et de Salon-de-Provence.

C’est en 2001, cinq ans avant de prendre sa retraite, que le major Kerloch est affecté au bureau technique de la Patrouille de France à Salon-de-Provence : « C’est une belle fin de carrière pour un mécanicien, n’est-ce pas ? », lance-t-il avec fierté. Même si le sous-officier, en charge de la maintenance globale n’avait pas l’activité des mécaniciens avions, « j’ai eu l’opportunité de participer à des meetings et surtout de partir en 2004 avec la patrouille de France en Asie  pendant 54 jours. Cette expérience, avec mes années sur la base aérienne de Cambrai, font d’ailleurs partie de mes plus beaux souvenirs dans l’armée de l’air ».

Aujourd’hui, le major continue d’amasser des souvenirs mais en tant que réserviste : « Certes mon travail a changé, mais je reste dans le milieu aéronautique. Je réalise mes 20 jours de réserve par an au même poste que j’occupais lorsque j’étais actif, je suis maintenant plus effacé.Il ajoute, depuis mon départ en 2007 l’armée de l’air a évolué, les systèmes et la technique également. J’apporte mon expérience et mon statut de réserviste me permet de garder le contact avec le milieu militaire ». Le reste du temps, le major Kerloch ne chôme pas. Et c’est presque naturellement qu’il s’est tourné vers l’ornithologie. D’autres ailes, mais à plumes cette fois-ci.  

Pour rien au monde le major Kerloch n’a pas envie de cesser de voir la vie en bleu, en blanc et en rouge… C’est toujours avec le même sourire et le même enthousiasme qu’il enfile son pull bleu de l’armée de l’air plusieurs jours par an, après quasiment 40 ans dans le métier !