Le paysage aéronautique des départements et collectivités d’outre-mer change de physionomie. Certaines bases aériennes sont dissoutes, d’autres se transforment en détachements « air ». Cependant, l’armée de l’air continuera à assurer les missions de souveraineté nationale, de lutte contre les trafics, et de rayonnement des forces armées dans ces zones. État des lieux.
La base aérienne 190 « Sergent Julien Allain » de Tahiti Faa’a est dissoute et se transforme en détachement « air » (DA) le 1er août 2012. L’escadron de transport outre-mer 82 « Maine » ne conserve que ses deux avions de transport tactique Casa CN235 après le rapatriement en métropole du Super Puma en 2011, et du Fennec à l’été 2012. Ces hélicoptères sont remplacés par deux Dauphin interministériels mis en œuvre par la marine nationale. Cette transformation n’impacte pas les capacités aériennes des forces armées en Polynésie française.
La base aérienne 365 constitue la zone aéronautique militaire de l’aérodrome Martinique - Aimé Césaire, située géographiquement sur la commune du Lamentin. Elle ferme ses portes le 1er août 2012. La zone opérationnelle de la base deviendra un pôle aéronautique étatique sur laquelle seront stationnés les aéronefs d’État présents en Martinique. L’escadron de transport outre-mer 58 « Antilles » a commencé à se démanteler en 2011 avec le transfert d’un hélicoptère Fennec sur la base aérienne de Cayenne, en Guyane. Le reste du transfert des vecteurs aériens (trois avions de transport Casa CN235 et un hélicoptère Puma) s’est déroulé en juin 2012. À terme, l’armée de l’air ne sera plus présente aux Antilles qu’au travers d’une escale aérienne militaire au Lamentin et des aviateurs insérés dans des structures interarmées.
La base aérienne 181 « Lieutenant Roland Garros » de la Réunion est dissoute le 1er août 2012 pour devenir un détachement « air » (DA). L’escadron de transport outre-mer 50 « Réunion » perd deux hélicoptères Fennec qui rentrent en métropole, tandis que les deux avions de transport C160 Transall équipent toujours le détachement. La composante « hélicoptère » doit être remplacée par des moyens du ministère de l’Intérieur pour remplir la mission d’assistance aux populations locales. Les missions militaires de souveraineté, d’intervention et de coopération avec les pays de la communauté de l’océan indien et de l’Afrique australe restent, quant à elles, assurées par les C160 Transall.
La décision de l’état-major des armées de réorganiser la fonction « transit » a conduit à la dissolution des organismes interarmées chargés de cette mission et à la création des escales aériennes militaires intégrées aux bases aériennes de Nouvelle-Calédonie, de la Réunion, de Martinique, de Guyane et de Polynésie française. Elles sont chargées de l’accueil des aéronefs de passage et du traitement du fret et des passagers du ministère de la Défense transitant par voie aérienne.
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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