Stage d’aguerrissement militaire pour les élèves officiers de l’École de l’air

Chaque année, les élèves officiers participent à cet entraînement militaire destiné à les aguerrir, les former et les évaluer en matière de tir, de franchissement, de nautisme et de topographie de jour comme de nuit. Pour cette période militaire, les activités ont eu lieu entre la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, mais également à l’étang de Berre, sur le site de Calissanne et dans la région du mont Ventoux. Du tir avec des munitions d’exercice sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence à l’enseignement des techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) jusqu’à des tirs au combat, les entraînements consistaient à former les élèves officiers au combat aéroportuaire. 

Au programme le mardi 15 juin, ils se sont rendus sur l’étang de Berre où ils ont eu une introduction au franchissement de coupure humide (traversée du plan d’eau) en bateau et ont appris à se coordonner dans une embarcation, se mettre à l’eau, réagir en cas de retournement du bateau et rembarquer. L’aspirant Lucas de la promotion 2019 « Lieutenant-colonel Pouliquen » témoigne : « Très instructive, cette matinée s’est conclue par un petit challenge. Ce fut un travail d’équipe et de rigueur. » À partir du mercredi 16 juin et jusqu’au lendemain, les élèves officiers ont débuté une marche d’aguerrissement au mont Ventoux. Arrivés à côté du lac de Paty à une vingtaine de kilomètres du sommet, le groupe de l’aspirant Lucas, composé de dix personnes, est parti en premier, peu après 15 h. Il nous partage son expérience : « Nous avons eu pour consigne de rejoindre la station de ski du mont Serein à environ quatre kilomètres du sommet du Ventoux. Malgré la chaleur et le dénivelé, nous sommes arrivés dans les temps vers 21 h. Nous avons bivouaqué, et à 5 h 00 le lendemain, nous avons été rassemblés pour entamer la dernière ascension : quatre kilomètres pour 400 mètres de dénivelé. Environ deux heures et demie plus tard, la promotion était rassemblée en dessous du panneau “Sommet du mont Ventoux 1 910 mètres” pour immortaliser l’instant. » 

« La semaine a été plutôt dense et, en plus des exercices, une synthèse a été effectuée afin d'évaluer nos compétences et notre combativité. Pour moi, ce sera la matinée nautisme ainsi que les paysages durant l'ascension du mont Ventoux qui m’ont le plus marqué », conclut l’aspirant Lucas. Selon lui, il y a un intérêt à être formés à travers ce type d'exercice : « Il s'agit d’une rupture avec des périodes de formations académiques très denses qui nous permettent de sortir la tête des livres au profit d’activités militaires. Il est important d'acquérir des compétences techniques et des actes réflexes au combat, une certaine rusticité et résilience à l'effort, ainsi que de développer notre leadership et nos aptitudes au commandement en tant que futurs chefs. » Ainsi, ces quelques jours d’entraînement ont participé au renforcement de la cohésion du groupe tout en agrémentant leur parcours de formation.