Des tigres dans le ciel landais

Exercice aérien de grande ampleur, le «NATO Tiger Meet» est considéré comme l’un des plus importants rendez-vous tactiques de l’Otan, en Europe.  

Il rassemble cette année 60 avions de chasse et 13 hélicoptères de plus d’une dizaine de pays (dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et l’Autriche) sous un emblème commun : le tigre. Durant une dizaine de jours, 1500 militaires vont conduire, chaque matin, des opérations de très haute intensité, appelées COMAO (Combined Air Operations - opérations aériennes complexes). Celles-ci regroupent au sein d’un même dispositif plusieurs types d’appareils (chasseurs, hélicoptères, E-3F Awacs, etc.) et permettent aux différents escadrons de s’affronter sur des scénarios variés dans lesquels les pilotes sont tour à tour agresseurs (rouges) ou alliés (bleus). L’après-midi, c’est au tour de plusieurs «shadow waves» de décoller. Ces missions, moins complexes que les COMAO, sont planifiées en priorité au profit des plus jeunes pilotes. Elles intègrent du combat à vue, du close air support (CAS - appui aérien rapproché) ou encore de la guerre électronique, par exemple. Entraînements indispensables, elles sont un passage obligé pour pouvoir mener ensuite des COMAO.

Chargé de l’organisation de ce «NATO Tiger Meet», avec l’appui de la base aérienne 118 et des grands commandements de l’Armée de l’air, l’escadron 3/30 «Lorraine» a vécu une année exceptionnelle. «De longs mois de travail ont été nécessaires pour préparer cet exercice de grande ampleur. Ce fut un gros challenge car il a fallu en parallèle maintenir le rythme opérationnel soutenu du 3/30», explique le lieutenant-colonel Hugues Fouquet, directeur de l’exercice. L’échange, la transmission de savoir-faire et le renforcement de l’interopérabilité avec les nations alliées sont les objectifs premiers de l’escadron français. «Lorsque les escadrons tigres se retrouvent ensuite sur les théâtres extérieurs, nous sommes capables de planifier et de conduire ensemble des opérations de grande envergure en temps restreint, détaille le lieutenant-colonel Hugues Fouquet. Continuer à développer le lien spécial qui nous lie est donc primordial.» Nul doute que leurs homologues tigres partageront le même état d’esprit, pendant l’exercice comme après. 

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