Mardi 26 juin 2012, la cérémonie de dissolution de la base aérienne 217 « Colonel Félix Brunet » de Brétigny/Orge a été présidée par le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).
Réglées comme du papier à musique, les multiples étapes protocolaires se sont enchaînées au son des instruments de la Musique de l’air et ce, malgré un crachin persistant : revue des troupes, salut au drapeau, remise de décorations, lecture de l’ordre du jour par le CEMAA, transmission du drapeau à un officier du service historique de la Défense, départ des troupes.
Le général Paloméros et le colonel Olivier Fabre, commandant la base, ont ensuite prononcé une allocution pour exprimer leur ressenti respectif quant à la disparition de la plus jeune base aérienne métropolitaine. Sous les yeux d’une nombreuse assistance composée des aviateurs de la base, d’anciens effectifs et d’élus locaux, le colonel a remercié tout un chacun pour son travail et son implication au sein de ce site atypique.
La base aérienne 217 a en effet hébergé des entités surprenantes, aussi bien militaires que civiles : le centre d’essais en vol, le centre national d’études spatiales, l’institut national de la recherche agronomique, Eurocontrol, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense, l’institut de recherche biomédicale des armées, le bureau enquête accident Défense «air», le laboratoire de médecine aérospatiale ou encore, le centre d’études et de recherches psychologiques «air». «Brétigny est une base précurseur, une base de demain, ouverte sur le monde, a déclaré le général Paloméros en soulignant son caractère éclectique. C’est un outil formidable au service de la France. L’accueil d’entités extérieures représente une voie d’avenir, j’en suis convaincu.»
Parmi les invités, figurait le général Valérie André, pilote d’hélicoptère, résistante et docteur en médecine, qui s’est notamment illustrée en Indochine où elle a accompli plus d’une centaine de missions de guerre. Clin d’oeil symbolique sur les tournants de l’histoire, le général André est contemporaine du colonel Félix Brunet, parrain de la base de Brétigny, lui-même pilote d’hélicoptère, qu’elle a connu sur le front indochinois.
La disparition de la base aérienne de Brétigny est le résultat de la révision générale des politiques publiques lancée par le gouvernement en 2007, qui a déterminé les actions de modernisation et d'économies à réaliser. Pour l’armée de l’air, cela signifie notamment la fermeture de plusieurs bases aériennes. Le processus a déjà démarré. À ce jour, quatre d’entre elles ont été dissoutes (Toulouse en 2009, Colmar en 2010 ainsi que Taverny et Reims en 2011). La dissolution de la base aérienne de Brétigny suit celle de Metz et précède celles de Cambrai et de Nice, qui se dérouleront respectivement les 27 juin et 16 juillet 2012.
Reportage : cne Virginie Gradella
Photos : adj Richard Nicolas-Nelson
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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