Armée de Terre
Déployé à Fort Hood au Texas pour participer à l’exercice Warfighter qui débutera la semaine prochaine, le 2e régiment de dragons (2e RD) assure la partie jeu et la partie soutien réel. 14 joueurs et une équipe de 5 soldats dédiée à la désinfection des zones potentiellement exposées au Covid renforcent le dispositif.
« Prévenir, gérer, restaurer sont les trois grandes missions du régiment », explique le chef d’escadron Gaëtan, adjoint chef opération du 2e RD. « Pour Warfighter, nous connaissons les risques et nous avons décidé de mettre à disposition une équipe de désinfection pour gérer la crise éventuelle sur place ».
Équipés de bottes, sur-bottes, combinaison plastifiée, gants et sur-gants, les binômes partent en direction de la zone rouge balisée. Avec l’aide d’un diffuseur ou d’un pulvérisateur selon le volume, ils traitent les zones à désinfecter. « Lorsqu’il y a une suspicion de Covid dans une zone, nous la vidons, protégeons le matériel fragile puis nous diffusons un mélange à base de chlore ou d’une solution commerciale utilisée dans l’aéronautique, précise le maréchal des logis Attoumani, chef d’équipe. Ce diffuseur émet un nuage qui atteint les murs et les plafonds et doit agir pendant au moins deux heures.»
Avec le pulvérisateur les équipes traitent directement les zones suspectes et arrosent jusqu’à deux mètres de hauteur, en insistant sur les zones touchées fréquemment, comme les portes, les fenêtres ou les lits picots. S’ensuit un protocole de déshabillage avec effeuillage successif très strict.
Depuis le début de la projection du 2e RD au Texas, l’équipe du MDL Attoumani est à la manœuvre. « Avec le début prochain de l’exercice, notre effort va porter sur le centre opérationnel. Nous devons contenir la menace pour permettre à la force d’accomplir sa mission. »
En Outre-mer, en opération extérieure ou sur le territoire national, les équipes de désinfection du 2e RD interviennent régulièrement pour maintenir la capacité opérationnelle des unités.
« Grâce à nos capacités, nous avons vraiment le sentiment de participer à l’effort collectif et de contenir la menace de la pandémie, précise le CES Gaëtan. Mais nous continuons à driller nos protocoles pour faire face à des dangers bien plus importants que le Covid avec des menaces toxiques réelles contre lesquelles nous luttons en centres spécialisés. La guerre en haute intensité nécessite une réappropriation des savoir-faire. Les menaces de type NRBC sont réelles et peuvent rejaillir lors d’un conflit asymétrique. »
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