WAKRI 2021 : Entraînement amphibie tactique

À bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre de la Marine nationale, les soldats de l’armée de Terre ont évolué dans un scénario de haute intensité particulièrement réaliste, engageant de nombreux moyens de la Marine nationale et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Ce scénario se fondait sur une opération de freinage d’une avancée ennemie en vue d’évacuer des ressortissants. Cet entraînement tactique amphibie de grande ampleur, était piloté depuis le Tonnerre par un état-major interarmées.

Ce Task Group amphibie a fait débarquer du Tonnerre les 138 militaires et pas moins de 22 véhicules du sous groupement tactique embarqué (SGTE). Ce dernier est composé d’une compagnie de commandement du 2e régiment étranger d’infanterie (REI), d’une section de la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), d’un peloton blindé du 1er régiment de Spahis (RS), de deux sections de combat du génie du 31e régiment de génie (RG), d’une section d’artillerie sol-air du 54e régiment d’artillerie (RA) et d’une équipe de contrôleurs avancés du Joint terminal attack controller (JTAC) du 3e régiment d’artillerie de marine (RAMa). Au-delà de la conduite d’une opération amphibie et du renforcement de l’interopérabilité, l’objectif de cet exercice est d’entretenir avec les unités en mission courte durée, la capacité opérationnelle de projection des FFDj.

La France fait partie des rares pays européens à monter des opérations amphibies capables d’assurer la maîtrise de l’espace aéromaritime et de mener tout type de missions offensives depuis la mer. Le débarquement du matériel et des soldats a été rendu possible grâce au concours du Panther du PHA et de la batellerie de la Flottille amphibie (Engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et Chalands de transport de matériel (CTM)). L’appui feu du SGTE était assuré par deux hélicoptères Gazelle du détachement de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) embarqués à bord du PHA. Le SGTE au complet seulement une heure après avoir débarqué, a pu établir et tenir une tête de pont. Après avoir sécurisé la plage, les soldats entament un raid en direction des montagnes.

Au cours du raid terrestre, les militaires poursuivent la manœuvre et s’insèrent de plus en plus profondément dans la région désertique. Accrochés à plusieurs reprises, les éléments d’assaut du SGTE détruisent au fur et à mesure les poches ennemies résiduelles. Cet exercice particulièrement complet permet la mise en œuvre d’une mécanique en trois dimensions : terre, air et mer. Le Panther a notamment procédé à plusieurs exercices d’évacuations médicales au profit des blessés par engins explosifs improvisés, tandis que la frégate le Surcouf a dû assurer un appui feu au profit du SGTE. Malgré une intensification des menaces, le SGTE a tout de même rallié le point de rendez-vous avec les éléments du 5e régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM).

L’exercice s’est terminé pour le groupe amphibie par le rembarquement en urgence du SGTE. WAKRI permet ainsi aux unités de l’armée de Terre d’être engagées dans un environnement exigeant et dans un cadre interarmées et interallié, reflet des engagements actuels de nos armées.

Le 5e RIAOM, composante terrestre des FFDJ

Il est composé d’environ 600 militaires dont les deux tiers sont en mission dite de courte durée, c’est-à-dire 4 mois, afin d’armer les différentes compagnies du régiment : une compagnie d’infanterie, une compagnie d’appui mixte (artillerie-génie), un escadron blindé, ainsi qu’une partie de la compagnie de commandement et de logistique et du DETALAT-Djibouti.