A la fois service bâtisseur, service gestionnaire, service conseiller, service référent énergie - acheteur et autorité de conception des infrastructures nucléaires, le Service d’infrastructure de la défense (SID) est le référent unique en matière d’infrastructure et d’énergie du ministère des Armées.
Placé sous l’autorité du secrétariat général pour l’administration (SGA), le SID conduit, adapte et construit les infrastructures du ministère des Armées (forces armées, directions et services) en tous lieux (métropole, outre-mer, étranger, OPEX).
L’éventail des responsabilités et compétences du SID en quelques chiffres :
Plus particulièrement, en tant que service gestionnaire, le SID entretient et administre le domaine immobilier de l’Etat affecté à la défense. En tant que service conseiller, il apporte assistance, conseil et expertise aux états-majors, directions, services et commandants de base de défense dans l’exercice de leurs attributions « infrastructure » (maîtrise d’ouvrage, schéma-directeur, programmation). En tant que service référent énergie – acheteur, il est en charge d’assurer la maîtrise et l’optimisation du fonctionnement énergétique du ministère sur le territoire national et en OPEX. Enfin, il est l’autorité de conception du ministère sur son périmètre de compétence en matière d’infrastructures nucléaires.
Lors de son intervention au point presse du ministère des Armées, le 27 mai 2021, le général de corps d’armée (GCA) Fontan, directeur central du SID, a rappelé que ce service était « le seul constructeur étatique disposant de l’éventail complet des capacités, de la maîtrise d’ouvrage à la maîtrise d’œuvre, en passant par l’expertise jusqu’à certaines capacités en régie ».
Le SID opère un maillage fin du territoire : le réseau est articulé autour d’une direction centrale, d’un centre d’expertise et d’un centre national de production à Versailles, de sept établissements répartis en métropole. Ces établissements comprennent 49 unités de soutien au plus près des bases de défense, elles-mêmes articulées avec des antennes pour soutenir les régiments, les bases aériennes, les centres DGA… Le SID rassemble ainsi près de 200 sites au total auxquels il faut encore ajouter les neuf unités implantées au sein des forces prépositionnées, en outremer et à l’étranger. Cette organisation confère au service « une capacité à intervenir en tout temps et en tous lieux », comme l'a récemment démontré le raccordement de l’élément militaire de réanimation à Mulhouse en 2020 lors de la crise Covid.
Le général Fontan a ensuite rappelé que le SID jouait un rôle essentiel dans le soutien aux grands programmes d’armement et aux plans ministériels.
Assurant la réalisation des infrastructures propres aux grands programmes d’armement pour les trois armées, le SID est ainsi directement concerné par la mise en œuvre de l’actuelle Loi de programmation militaire 2019-2025. Quelques exemples parmi d’autres : pour la Marine, l’accueil et le soutien des sous-marins Barracuda et les travaux à l’Ile Longue propres à la dissuasion ; pour l’armée de l’Air et de l’Espace, la reprise complète de la base d’Istres et les infrastructures du Rafale à Mont-de-Marsan et à Orange ; et pour l’armée de Terre, le programme Scorpion, qui concerne les écoles, les centres de maintenance et les régiments.
La LPM, pour le SID, c’est également la mise en œuvre du plan famille et de ses déclinaisons comme le plan Hébergement (10 000 lits), le plan Lycée (120 M€) ou les espaces Atlas (Accès en tout temps tout lieu au soutien) (200), qui visent à simplifier les démarches administratives des militaires.
Enfin, le SID est le service responsable de la fonction énergie pour le ministère, un enjeu stratégique pour les années à venir.
A ce titre, il a pu développer tout un dispositif de suivi des consommations, optimiser les contrats d’achats de gaz et d’électricité, identifier les sites les plus énergivores pour assurer la transition énergétique du ministère et tenir ces engagements : diminution de la consommation globale, respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et recours aux énergies alternatives.
Pour toutes ces raisons, les crédits du SID sont en augmentation constante : de 1,5 milliard d'euros en 2015, ils sont passés à 2,1 milliards d’euros en 2020. Ce budget profite directement au tissu économique local : par exemple, plus de 600 millions d’euros sont convertis en marchés directs auprès des petites et moyennes entreprises, sans compter tous les marchés de sous-traitants. En conséquence, le SID est confronté à un vrai défi en termes de ressources humaines : il lui faut recruter davantage d’ingénieurs, de techniciens et d’acheteurs, civils et militaires, pour renforcer certaines filières stratégiques mais également pour faire face à un renouvellement générationnel. Près de 400 personnes sont ainsi recrutées chaque année depuis 2017 et un effort significatif est mené auprès des jeunes via l’apprentissage et l’alternance.
Le général Fontan a ainsi conclut son propos au point presse en affirmant qu’en bâtissant tous les jours l’avenir, le SID participe pleinement « à la résilience du ministère des Armées ».
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Sources : Ministère des Armées