Décision prise par la ministre des Armées, jeudi 22 octobre, suite à l’expertise technique effectuée après l’incendie qui avait endommagé le sous-marin, en juin. La réparation, qui mobilisera 300 personnes durant six mois, permettra à notre pays de préserver son indépendance et sa souveraineté.
« Nous pouvons réparer la Perle, et nous allons la réparer. Je dis bien en premier lieu ‘nous pouvons’, car le chemin qui s’ouvre devant nous est long et ardu » a prévenu Florence Parly, lors d’une déclaration solennelle retransmise jeudi sur les réseaux sociaux du ministère des Armées.
Depuis l’incendie qui a endommagé la Perle au mois de juin, les experts de Naval Group, du Service de soutien de la flotte de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement ont travaillé sans relâche pour fournir une analyse précise de l’étendue des dommages et les possibilités de réparation.
Concrêtement, la première étape de la réparation consistera à découper la partie avant de la Perle, endommagée par l’incendie du 12 juin. Ensuite, la partie arrière, qui est intacte, sera assemblée avec l’avant du Saphir, le sous-marin nucléaire d’attaque qui avait été retiré du service actif il y a un an.
« Nous reconnecterons par la suite les liaisons intérieures, les câbles et les tuyaux. La Perle achèvera ensuite son entretien majeur au point où il avait été interrompu le 12 juin dernier » avant l’incendie, a détaillé la ministre des Armées.
D'ici à la fin de l'année, la Perle sera convoyée à Cherbourg où le chantier de réparation mobilisera 300 personnes durant 6 mois. Ensuite, le sous-marin repartira à Toulon pour achever l’entretien majeur initialement prévu avant l’incendie. Il devrait à nouveau être opérationnel à l'horizon mai-juin 2023.
« Préserver l’indépendance de la France »
La décision de la ministre visant à réparer la Perle permettra à la Marine nationale de conserver sa pleine capacité de sous-marins nucléaires d’attaque pour les dix ans à venir : « Réparer la Perle, précise Florence Parly, ce n’est pas seulement une opération industrielle remarquable. C’est d’abord préserver l’indépendance de la France et affirmer notre souveraineté ».
La ministre des Armées a loué le savoir-faire des équipes qui seront mobilisées sur ce chantier : « C’est aujourd’hui possible grâce à l’œuvre du génie et du savoir-faire industriel français. J’ai confiance en notre industrie, en nos ingénieurs, nos techniciens, soudeurs, ouvriers pour relever cet immense défi ».
Le sous-marin d'attaque nucléaire Perle C’est le dernier des six SNA français de type Rubis en service. Admis au service actif le 7 juillet 1993, il est capable de plonger à 300 mètres de profondeur. Sa mission : traquer les bâtiments ennemis, escorter le porte-avions Charles de Gaulle, effectuer des missions de renseignement à proximité des côtes ennemies ou encore déployer des forces spéciales. |
Sources : Ministère des Armées