En déplacement sur le site de Framatome au Creusot, le Président de la République a annoncé mardi 8 décembre sa décision de doter le futur porte-avions des Armées d’une propulsion nucléaire. Ce choix clôt la phase d’étude des différentes hypothèses d’architecture et de propulsion du porte-avions nouvelle génération. La réalisation des plans se poursuivra jusqu’en 2025, date à laquelle débuteront les travaux de construction du bâtiment. Après deux ans d’essais en mer, il sera pleinement opérationnel en 2038.
Le porte-avions est un outil indispensable à notre souveraineté. Bâtiment de combat, symbole de puissance et témoignage de notre capacité d’action, il porte la voix de la France sur toutes les mers du globe.
Le porte-avions du futur sera plus puissant que le porte-avions actuel. D’une masse d’environ 75 000 tonnes, il mesurera de l’ordre de 300 mètres de long et 80 mètres de large. Avec une vitesse de 27 nœuds, soit 50 km/h, il pourra embarquer des catapultes électromagnétiques et une trentaine d’avions de combat « SCAF » de nouvelle génération. Son équipage sera constitué d’environ 2 000 marins.
Le choix de la propulsion nucléaire permettra au porte-avions de gagner en autonomie, puisque ses besoins en ravitaillements seront limités. Elle augmente aussi sa disponibilité, dans la mesure où les arrêts techniques n’interviendront que tous les 10 ans contre 7 à 8 ans aujourd’hui. Enfin, cette décision permet de préserver les compétences de notre filière industrielle nucléaire.
Le développement et la construction du porte-avions mobiliseront 2 100 emplois. 400 personnes seront en charge de la coque à Saint-Nazaire, 1 400 personnes travailleront pour Naval Group et ses partenaires, et 300 personnes seront engagées sur la partie nucléaire. Ces emplois se répartiront principalement entre les régions Pays de la Loire, Bretagne et dans le Sud de la France.
Sources : Ministère des Armées