En 2020, la France honore la mémoire de celles et ceux qui ont combattu pour notre liberté dès 1940, durant la Seconde Guerre mondiale. Mais comment commémorer à l’heure du Covid-19 ? Le programme des célébrations est inévitablement perturbé par la crise sanitaire liée au virus. Certaines d’entre elles ont été annulées ; d’autres ont été revues afin de respecter les mesures sanitaires. Pour présenter ce cycle mémoriel, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, rappelle ce qui rassemble les Français lors de ce 80e anniversaire de « l’année 40 ».
1940 est une année déterminante de notre histoire. 1940, c’est tout à la fois. C’est l’abîme : la défaite de nos armées, le drame de familles en exode sur les routes de France, l’effondrement des institutions et de la République. Mais ce sont aussi les prémices de l’espérance avec les débuts de la Résistance qui naît pour ne jamais s’éteindre. Pour moi, l’année 40, c’est cela : la plus terrible des défaites et la renaissance de l’espoir. Le 11 novembre 1940 le montre bien : l’occupant interdit de célébrer et de commémorer l’armistice de 1918, et pourtant des jeunes, outrés, se lèvent en masse pour saluer le soldat inconnu. Derrière nos jours fériés, il y a des moments clés de l’Histoire !
Tous ces événements se sont déroulés il y a désormais 80 ans. La plupart des acteurs directs ont désormais disparu. Notre responsabilité collective, c’est d’entretenir la mémoire, par nos commémorations, pour partager les valeurs de courage, d’engagement et de liberté.
2020 est une année mémorielle exceptionnelle. Nous commémorons le 75e anniversaire de la fin de la guerre et le 80e anniversaire de l’année 1940. 2020 est également une année consacrée en grande partie à Charles de Gaulle, avec le 130e anniversaire de sa naissance, le 80e de son Appel et le 50e de sa mort. De nombreuses cérémonies étaient prévues. Mais l’épidémie nous a contraints à annuler ou reporter de nombreux évènements.
On ne doit pas baisser les bras ! Le travail de mémoire doit se poursuivre car une Nation sans mémoire, c’est une Nation sans avenir. Aucun virus ne nous fera oublier d’où nous venons. Aucune épidémie ne nous fera oublier notre Histoire et nos valeurs. La transmission doit se poursuivre, même si on ne peut plus se réunir physiquement. Les habitudes changent, mais la mémoire reste… et se transforme ! Cette année, nous allons innover en lançant la websérie “Comme en 40 !”.
Jusqu’à l’automne prochain, le ministère des Armées va régulièrement diffuser des vidéos sur les grandes dates de l’année 40. Leur série conduira le spectateur, au fil des épisodes, de la Norvège aux Alpes, du Tchad à Dunkerque… A chaque fois, il découvrira un thème différent sur la bataille de France, les compagnons de la Libération et nos héros de 40. Il y a aussi nombre d’idées reçues à corriger, nombre d’idées fausses à effacer. Ces vidéos s’adressent à tous : aux plus jeunes qui découvrent cette histoire, aux maires qui veulent diffuser cet hommage au sein de leur commune, aux anciens combattants qui poursuivent leur démarche mémorielle. Il faut que tout le monde s’en empare, partage ces vidéos et les fasse vivre. Nous prolongerons ainsi, tous ensemble, l’espérance levée aux heures les plus sombres de notre Histoire.
Les jeunes générations sont l’avenir de notre mémoire. C’est à eux, et par elle, que nous devons transmettre les valeurs de résistance et de fraternité. Vous le verrez en découvrant ces vidéos : l’année 1940 est bien souvent une affaire de jeunesse. Je demande aux plus jeunes de participer à cet hommage national en partageant, en commentant, en posant des questions, en cherchant à en savoir plus. Cette websérie a une force intergénérationnelle. La mémoire rapproche et renforce les solidarités. Nous le savons, l’unité de notre pays est un bien essentiel.
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Sources : Ministère des Armées