La ministre des Armées a détaillé, lundi 1er février sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, la stratégie du ministère contre un terrorisme « plus diffus, moins organisé et donc plus difficile à détecter. »
A l’issue d’un comité exécutif consacré au contre-terrorisme, Florence Parly a rappelé sa détermination dans la lutte contre le terrorisme islamiste. « A l’évidence, le terrorisme est la menace la plus meurtrière à laquelle nous faisons aujourd’hui face », explique la ministre des Armées, accompagnée du chef d’état-major des armées (CEMA), le général François Lecointre, et du directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Emié.
La ministre relève « les francs succès » emportés, avec nos partenaires, au Levant comme au Sahel, contre les chefs de groupes armés terroristes de Daech ou d’Al-Qaïda. « Si la menace reste très élevée, notre action a permis d’affaiblir durablement nos ennemis grâce à nos efforts de renseignement et grâce aux résultats de nos armées » ajoute Bernard Emié. Le directeur de la DGSE se félicite du « travail en équipe mené au sein de la communauté du renseignement ». « Nous travaillons pour qu’il n’y ait pas de trou dans la raquette », relève-t-il.
« Champ de bataille physique, mais aussi nouveaux champs de conflictualité comme le cyber et la lutte informationnelle... »
Au fil des opérations et des retours d’expérience, c’est tout un ministère qui s’est mobilisé et adapté pour faire face aux groupes armés terroristes. Au-delà de son engagement dans les opérations extérieures (Chammal au Levant, Barkhane au Sahel), et intérieures (Sentinelle), le ministère des Armées a investi tout le spectre de l’action antiterroriste. « Face à une menace terroriste globale, notre lutte doit être totale, résume la ministre des Armées. Sur le champ de bataille physique, mais aussi dans les nouveaux champs de conflictualité comme le cyber et la lutte informationnelle. »
« Dans le milieu cyber, les armées ont un mandat de lutte contre la propagande terroriste menée depuis l’étranger dès lors qu’elle porte atteinte aux intérêts français » note le CEMA. La création du COMCYBER, en 2017, associée au recueil du renseignement collecté par la DGSE, la direction du renseignement militaire (DRM) et la direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD) marquent l’importance accordée au champ informationnel.
Une certitude : le combat contre le terrorisme n’est pas seulement celui de la France, mais aussi celui de l’Europe et de ses alliés et partenaires. « Ce combat contre le terrorisme, nous savons qu’il ne peut être victorieux que s’il est conduit en coopération. Nous le menons d’abord avec nos alliés historiques, les Etats Unis et le Royaume-Uni, au Levant comme au Sahel », rappelle Florence Parly.
Séquence vidéo montrant trois chefs d'Al Qaïda lors d'une réunion stratégique s'étant tenue au cours du mois de février 2020 au centre du Mali. « L'objet de cette réunion était la préparation d'une série d'attaques de grande ampleur contre des bases militaires. » Bernard Emié, Directeur général de la sécurité extérieure. |
|
Un nouveau bâtiment pour le CPA 30 Le nouveau bâtiment du Commando parachutiste de l’Air (CPA30) a été inauguré par la ministre des Armées, lors de sa visite sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Spécialisé dans le renseignement à fin d’action d’origine image (ROIM), dans l’appui aérien rapproché, et dans la recherche et le sauvetage au combat (RESCO), le CPA30 a intégré, en 2019, les forces spéciales. Il devrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle en 2023. 
|
Démonstration des militaires du Commando parachutiste de l’Air (CPA10)
Sources : Ministère des Armées
