Le 10 juin, Florence Parly, ministre des Armées, a dressé à Bruxelles les grands axes envisagés en matière de défense pour la Présidence française de l’Union européenne (PFUE 22) au premier semestre 2022. La ministre a également participé à plusieurs entretiens politiques.
Florence Parly a partagé avec ses interlocuteurs les propositions françaises pour faire de l’UE un acteur global, à même de peser davantage dans la compétition stratégique, en lui donnant les moyens d’agir pour protéger tant ses citoyens que ses intérêts. Face aux défis émergents, la liberté d’accès aux espaces communs contestés (maritime, aérien, spatial et cyber), le développement d’une base industrielle, technologique et stratégique de l’UE, et la construction d’un cadre de partenariat stratégique, ont été plus particulièrement discutés.
La ministre des Armées s’est entretenue avec son homologue belge, Ludivine Dedonder. Cet entretien a été l’occasion de souligner l’excellente qualité de la relation de défense entre la France et la Belgique, qu’illustre notamment le programme de capacités motorisées (CaMo, véhicules blindés), structurant pour nos deux forces terrestres. Evoquant les zones de crises actuelles, les ministres ont pu partager leurs vues sur l’évolution récente de la situation au Sahel ainsi que sur la situation au Levant et dans le golfe arabo-persique, où nos Armées coopèrent régulièrement. A l’approche du sommet de l’Otan et du sommet UE/Etats-Unis des 14 et 15 juin prochains, les deux ministres ont salué les perspectives de redynamisation du lien transatlantique, propice au renforcement de la coopération Otan/UE.
La ministre des Armées s’est également entretenue avec Josep Borrell Fontelles, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Thierry Breton, Commissaire européen chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l'espace. Ces échanges ont convergé sur une approche ambitieuse pour la Boussole stratégique, véritable « Livre blanc » de la défense européenne, qui définira de nouvelles orientations politiques pour l’Europe de la défense à l’horizon 2030, en matière de gestion de crise, de développement capacitaire, de résilience et de partenariats.
La ministre a par ailleurs exprimé tout son soutien aux nouvelles initiatives de la Commission en matière spatiale, d’innovation de défense et de réduction des dépendances stratégiques. Avec le Haut-Représentant, la ministre a également pu aborder le sujet du Sahel et les récentes évolutions politiques et sécuritaires. Les échanges ont plus largement abordé l’action de l’UE dans les zones de crises.
Sources : Ministère des Armées