Florence Parly, ministre des Armées, et Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, ont appris avec tristesse la disparition de Monsieur Pierre Simonet, Compagnon de la Libération qui venait de fêter ses 99 ans.
Le pays tout entier se souviendra de son courage, de sa ténacité, et de sa modestie dans la Victoire. Pierre Simonet restera un modèle d’engagement, un exemple du service désintéressé au nom d’un idéal. Son héritage continuera d’accompagner les générations futures : le dévouement pour les valeurs de la République et pour sa patrie, le combat pour la Liberté.
Trop jeune pour être mobilisé en 1939, il refuse néanmoins l’armistice de 1940 et rejoint rapidement l’Angleterre où il s’engage dans les Forces françaises libres (FFL), alors qu’il n’est même pas encore âgé de 20 ans. Il débute dans l’artillerie. Il participe à l’opération « Menace », à la campagne de Syrie au sein du 1er régiment d’artillerie des FFL. Pierre Simonet, alors brigadier, s’illustre dans les combats du 16 mars 1942.
Brillant observateur, son sang-froid et son courage lui valent ses deux premières citations pour ses faits d’armes à Bir-Hakeim. Il poursuit les combats en Egypte et en Tunisie. En avril 1944, Pierre Simonet rejoint le peloton d’observation aérienne. Son volontariat est remarqué lors de la campagne d’Italie. Il débarque en Provence le 16 août 1944 puis participe activement aux combats de la libération de la France. En avril-mai 1945, il prend part à la dernière offensive de la 1ère DFL en Italie du Nord. Ce sera son dernier combat.
Sur tous les fronts, dans le ciel comme au sol, Pierre Simonet s’est illustré par son engagement et son volontariat. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Simonet, alors sous-lieutenant, totalise 137 missions de guerre et 250 heures de vol. Il a reçu de nombreux honneurs et citations.
Démobilisé, il embrasse une carrière civile et rejoint l’Ecole nationale de la France d’Outre-mer avec le même sens du service. Il rejoint l’Indochine en tant qu’administrateur de la France d’Outre-Mer puis poursuit une carrière très riche qui le renvoie sur le continent africain.
En 1958, Pierre Simonet entre dans la fonction publique internationale et accomplit avec l’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation une mission dans le bassin du Mékong. Il rejoint ensuite l’Iran comme conseiller statistique et économiques.
Tout au long de sa carrière civile, Pierre Simonet n’aura de cesse de développer ses compétences qu’il met au service de la collectivité. Ainsi, après avoir obtenu le diplôme du Centre d'étude des programmes économiques, il entre à l’Organisation de coopération du développement économique (OCDE) puis au Fonds monétaire international (FMI) comme économiste conseiller de 1964 à 1980.
Décoré par le Royaume-Uni, Grand-croix de la Légion d’honneur, Pierre Simonet était l’un des trois derniers Compagnons de la Libération. A l’instar de ses 1 038 frères d’arme, il continuera d’incarner l’honneur de la France et la participation de notre pays à la Victoire.
Lire la biographie de Pierre Simonet : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/pierre-simonet
Pour aller plus loin : - Les compagnons de la Libération : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/les-femmes-et-les-hommes-compagnon-de-la-liberation
- Le saviez-vous ? La fourragère de l’Ordre de la Libération : https://www.defense.gouv.fr/portail/comme-en-40/articles-historiques/articles/le-saviez-vous-la-fourragere-de-l-ordre-de-la-liberation
- Institution de l’Ordre de la Libération par le general de Gaulle : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/historique
Sources : Ministère des Armées