Un ariégeois en océan Indien

À 30 ans, le lieutenant de vaisseau Jean Joël S. est un marin confirmé mais également un professionnel accompli. Entré à l’École Navale en septembre 2006 en tant qu’officier sous contrat et fort de plusieurs mois d’expérience dans des grandes entreprises il réalise aujourd’hui ce qu’il a toujours voulu faire, c'est-à-dire servir son pays grâce à ses compétences. Affecté à bord de la frégate furtive Courbet, actuellement engagée dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalanteau large de la Somalie, il a l’habitude de ces longues missions qu’il effectue toujours avec enthousiasme et entrain. En effet, pour lui, «partir loin et longtemps permet de relativiser et de se forger un esprit plus ouvert et plus critique. Etre toujours en contact avec des cultures et des personnes différentes est très enrichissant.»

Mais, s’il s’épanouit d’un côté humain, c’est aussi le cas professionnellement parlant. À la tête d’un service de 15 personnes, il est responsable de l’énergie et de la propulsion du navire, c'est-à-dire qu’il veille au bon fonctionnement des machines et supervise les maintenances. La gestion de la mécanique est en effet indispensable au bon fonctionnement d’un bâtiment, car pour pouvoir passer du temps loin de son port base et réaliser les missions ordonnées, telle que la sécurisation du trafic maritime dans la corne de l’Afrique, il faut pouvoir compter sur une machinerie sans faille.

À terme, il souhaite se spécialiser dans le nucléaire et devenir ingénieur atomicien pour être affecté à bord du porte-avions Charles de Gaulle et continuer son parcours dans la Marine car selon lui, «la Marine nationale donne très rapidement des responsabilités techniques et humaines aux jeunes officiers et leur offre même la possibilité d’évoluer dans un métier».  En attendant, après 4 mois en mer, il devrait être de retour en France début juin. Passionné de grands espaces, il en profitera alors pour s’évader quelques jours dans les montagnes ariégeoises et passer du temps avec sa famille, fière d’avoir un fils officier de Marine pouvant se targuer d’avoir réussi ce qu’il voulait entreprendre et être reconnu aujourd’hui comme un professionnel de son domaine.