Un vosgien hélicoptériste, le LV Antonio Cascella.

Originaire d’un petit village des Vosges appelé le Syndicat où il a vécu jusqu’à ses 20 ans, le lieutenant de vaisseau Antonio Cascella est affecté depuis 2010 au détachement aéronautique de service public de la 35Fde Maupertus.

Passionné par l’aéronautique depuis son plus jeune âge, le lieutenant de vaisseau Cascella a décidé de se présenter aux épreuves de sélection de pilote dans l’armée de l’Air et dans la Marine nationale alors qu’il n’avait que 21 ans. Reçu aux deux concours, son choix s’est rapidement tourné vers l’univers de la marine: «je trouvais très attrayant le fait de pouvoir exercer ma passion aéronautique sur la mer et partout dans le monde» nous confie t-il.

Après l’obtention de son macaron de pilote en 1995, le lieutenant de vaisseau Antonio Cascella a fait preuve d’une grande polyvalence en occupant bon nombre de postes. Embarqué à plusieurs reprises, il a notamment eu l’occasion d’effectuer un tour du monde à bord de la Jeanne d’Arc mais aussi une mission « Grand Nord » (Russie, Norvège, Islande etc.). D’abord instructeur puis formateur, il a passé la majorité de sa carrière au sein de la 34Fen détachement embarqué sur frégate. Il est aujourd’hui pilote au sein du détachement de service public de la 35F à Cherbourg, il intervient en mer pour porter secours aux personnes et aux navires en difficulté. Des missions qui lui demandent d’être réactif et organisé puisque chaque intervention nécessite de prendre les bonnes décisions, d’autant que la météo cherbourgeoise peut parfois rendre les sauvetages délicats. Il ajoute d’ailleurs que «ces petits coups d’adrénaline rendent le métier passionnant». Ses futurs projets ? Dans l’immédiat il rejoint un poste à l’École de spécialisation des hélicoptères embarqués afin de coordonner les activités de l’escadrille de la 22S. A court terme, il souhaiterait passer sur le nouvel hélicoptère le Caïman Marine.

Lorsqu’on lui demande quelles ont été les expériences les plus marquantes depuis le début de sa carrière, il nous répond: «En 20  ans de carrière, il m’est impossible de décrire toutes les expériences vécues grâce à la marine. Je retiens néanmoins deux expériences, l’une maritime et l’autre aéronautique. La première correspond à mon premier détachement embarqué avec la flottille 34F sur la frégate Duguay-Trouin. Peu de temps après mon arrivée à la flottille, j’ai été rappelé pendant les permissions de Noël pour un appareillage sur alerte. C’est alors que j’ai réellement découvert quel allait être mon métier et je me souviens avoir pensé qu’en choisissant d’exercer mon métier de pilote dans la marine, je ne m’étais pas trompé ! La seconde est purement aéronautique. J’ai effectué un vol dans les chenaux de Patagonie, région sauvage et magique où se mêlent océan, montagnes et glacier). Très peu de personnes ont volés dans ces régions et seule la marine pouvait m’offrir cette chance».

La région Lorraine représente le «point de départ» de sa vie auquel il reste très attaché. Il nous confie d’ailleurs y revenir plusieurs fois par an, pour rendre visite à sa famille mais aussi parce qu’il aime retrouver les endroits où il a grandi. Il apprécie tout particulièrement «revenir en hiver pour retrouver le froid et la neige. De même, j’essaie toujours de faire un détour devant les établissements où j’ai suivi ma scolarité, le collège Saint  Joseph à Remiremont et le lycée Saint Joseph à Épinal», des établissements qui ont été importants pour lui puisqu’ils ont contribué à la réalisation de son projet professionnel. Pour résumer son attachement à sa région natale, il décrit chaque séjour qu’il y passe comme étant «un véritable bain de jouvence familial et une bouffée d’air pur des Vosges».