Marine nationale
Le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle est désormais en mission Clemenceau 21. Comme à l’accoutumée, la mission a été préparée avec soin dans tous les domaines : de l’entraînement aux opérations en passant par la gestion des pièces détachées d’aéronefs, la formation des marins, la préparation des cartes de navigation ainsi que l’aspect sanitaire.
VACCINATION POUR TOUT LE GAN
En complément de nombreuses mesures structurelles et organisationnelles prises à bord du porte-avions, comme à bord de ses escorteurs, Florence Parly, ministre des Armées, et Olivier Véran, ministre de la Santé, ont conjointement autorisé la vaccination de tous les marins déployés au sein du GAN. Une fois la décision politique prise, l’ensemble des entités concernées – porte-avions et escorteurs, état-major des forces de surface, bases de Défense (BdD) de Toulon et Brest, groupements de soutien de ces BdD et service de santé des Armées (SSA) – ont uni leurs forces pour mettre en place la logistique nécessaire à la vaccination de près de 2 500 marins avant leur appareillage.
Avec une contrainte forte : un intervalle nécessaire de 21 jours entre les deux injections, sachant que celles-ci ne peuvent être effectuées qu’à terre. À Toulon, en moins de 24 heures, un centre de vaccination de campagne voit alors le jour dans le gymnase de la base vie Sainte-Anne sur l’emprise de l’hôpital d’instruction des Armées (HIA).
200 VACCINATIONS À L’HEURE
18 médecins, 21 infirmiers et 60 renforts, assurant notamment le suivi administratif des vaccinations, sont ainsi mobilisés pendant trois jours. Dans le même temps, six chaînes sont également armées au sein de l’HIA Clermont-Tonnerre, à Brest, afin d’assurer la vaccination des marins bretons du GAN, notamment ceux du groupe aérien embarqué (GAé). À l’intérieur du gymnase de la base vie Sainte-Anne, l’équipe pharmaceutique fabrique près de 900 doses par jour pour assurer une cadence de vaccination de 200 marins par heure. Un parcours balisé est mis en place le plus efficacement possible pour accueillir chaque marin, qui est tout d’abord enregistré avant d’être pris en charge par un médecin. Une fois l’expertise médicale rendue, le marin reçoit la première injection par l’un des 18 infirmiers militaires. Après cette première dose, il rejoint une salle de repos aménagée dans le gymnase. Il y reste en observation pendant 15 minutes, le temps que se manifestent d’éventuels effets secondaires. Le marin peut ensuite remonter dans un des bus assurant la liaison entre les bâtiments de la Force d’action navale (FAN) et la base vie Sainte-Anne.
DES TRANSPORTS AFFRÉTÉS
Trois semaines plus tard, la même organisation est mise en place pour la seconde injection. Entre les deux injections, les marins ont été acheminés de leur domicile, où ils étaient confinés pendant sept jours, à Toulon, leur port de départ, sans briser la bulle d’isolement. Deux trains ont été affrétés pour transférer de Brest vers Toulon le GAé
et les marins bretons du GAN. Trois bus ont également été mobilisés pour récupérer les marins isolés dans l’Hexagone.
Grâce à la mobilisation de tous les acteurs, le défi logistique et médical a été relevé, afin de permettre au GAN d’être opérationnel pour une mission de longue durée, qui l’emmènera jusqu’à l’océan Indien.
CF (R) Jean Rameil et MC Stéphane Crépeau
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées
