Dès la sortie du port de Toulon, le 30 novembre, l’équipage de la frégate La Fayette revêt la tenue de combat afin de neutraliser deux embarcations rapides identifiées comme menaçantes, puis prend le large en Méditerranée. Tous les bâtiments n’ont pas encore appareillé, mais la partie à la mer de Zest est déjà lancée. Cet exercice multi-lutte de grande ampleur, orchestré par la Marine autour de ses bâtiments de surface, aéronefs de l’aéronautique navale, fusiliers marins et commandos, a également réuni, dans sa première phase, des unités de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air et de l’Espace ainsi que des moyens alliés.
DEUX PREMIÈRES PHASES INTENSES
Lors de la première phase de Zest 2020 (du 30 novembre au 3 décembre), de jour comme de nuit, des exercices de lutte antinavire et anti-aérienne, de cyber défense, de tir et de sécurité, et des manœuvres d’aviation se sont enchaîné à bord du La Fayette. Son hélicoptère Panther s’est exercé à apponter sur la frégate espagnole Cristobal Colon, pendant que l’hélicoptère espagnol s’entraînait simultanément au même exercice sur la frégate française. Du 4 au 6 décembre, la deuxième phase de Zest a permis de poursuivre les exercices planifiés et de maintenir la cadence en vue de la dernière phase de l’entraînement. Outre des exercices de sécurité, plusieurs ravitaillements à la mer ont été menés, dont un le 7 décembre au lever du jour, permettant ainsi le ravitaillement du La Fayette et de la frégate multi-missions Provence par le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var. La brigade de protection du La Fayette a également été déployée sur l’île du Levant et y a mené des exercices d’aguerrissement pendant 24 heures.
UN SCÉNARIO COMPLEXE ET RÉALISTE
Si les deux premières phases de l’exercice ont permis à l’équipage de renforcer ses compétences, la dernière prévoyait un scénario de type LIVEX mettant en oeuvre ces savoir-faire dans un environnement particulièrement réaliste. Le capitaine de vaisseau Sébastien Martinot, commandant de la frégate La Fayette, explique : « Pendant les trois jours du LIVEX, nous avons été plongés dans un scénario de crise, sans aucune information sur les événements qui allaient survenir, nous laissant une totale liberté de réflexion et d’action au niveau tactique ». Furtive et discrète, la frégate s’est ainsi déplacée au sein de la zone définie pour la dernière phase de l’exercice où s’affrontaient deux forces navales. Le débarquement de la brigade de protection sur l’île du Levant le 8 décembre a permis de donner un nouveau tournant au scénario. Moyens indirects de pression, déstabilisation de l’adversaire et actes de dissuasion ont ainsi été les maîtres-mots de cet exercice, clôturé le jeudi 10 décembre. « Zest nous a donné un avant-goût des opérations navales en environnement contesté », synthétise ainsi le CV Martinot.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées