Secourisme et sauvetage : quelles différences ? Les marins en première ligne

Les marins doivent donc en amont acquérir différents niveaux de qualification en matière de secours et de sauvetage, adaptés aux spécificités de leurs métiers et des publics – parfois civils – auprès desquels ils interviennent.

SAUVE QUI SAIT

Tous les marins suivent une formation de base en secourisme institutionnel. Reconnues par la sécurité civile, ces formations permettent de porter secours aux blessés hors situations de combat ou sinistre industriel de très grande ampleur. Les marins embarqués sont, en outre, formés au sauvetage de combat en milieu maritime (SCMM). La montée en puissance de ce dernier au sein de la Marine et sa singularisation par rapport au secourisme institutionnel ont conduit à repenser les formations dispensées dans ces deux domaines complémentaires, en lien avec le service de santé des Armées.

LE SAUVETAGE AU COMBAT

Au combat, où la mort est une hypothèse de travail, la priorité n’est pas la même que dans le monde civil. Dans la vie de tous les jours, le secouriste veille avant tout à ne pas aggraver, par exemple, la santé du blessé, en le mettant en position latérale de sécurité. Au combat, l’urgence pour le sauveteur est de mettre le blessé à l’abri avant de le soigner. Le sauvetage de combat permet à tout marin, quel que soit son niveau d’emploi, d’aider à la mise en conditions de survie du blessé, sans délai, jusqu’à sa prise en charge médicale. Il répond à un triple objectif : la survie du blessé, celle du navire et la poursuite de la mission opérationnelle, et ce dans un environnement particulièrement hostile.

LE SECOURS D’URGENCE À LA PERSONNE

Certains marins, et en particulier les marins- pompiers, mettent leur expertise en secourisme au profit de la population civile. Le secours d’urgence à la personne (SUAP) est au cœur de leur métier. Plus de 80 % des missions du bataillon de marins- pompiers de Marseille (BMPM) relèvent ainsidu secours à la personne et de la prise en charge des blessés et malades. Son service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR), en partenariat avec le SAMU 13, a une place essentielle dans l’organisation du traitement de l’urgence dans la cité phocéenne. Les marins-pompiers qui y opèrent bénéficient, en amont, de formations spécifiques.

Extrait Cols Bleus n° 3090 - Octobre 2020

"Au combat - Secourir et sauver"