Spécialistes de la traque des sous-marins, les frégates F70 interviennent seules ou au sein d’une force nationale ou multinationale. Elles ont pour mission principale la protection de la force océanique stratégique (FOST) et des groupes aéronaval et amphibie contre la menace que représente un sous-marin.
Elles disposent de sonars remorqués et d’hélicoptères spécialisés Lynx qui augmentent sensiblement leurs capacités intrinsèques de détection et de lutte. Elles sont également dotées de puissantes capacités de lutte antinavire et anti-aérienne. Elles sont progressivement remplacées par les frégates multi-missions qui incarnent la nouvelle génération de frégates dédiées notamment à la lutte sous la mer.
Missions
Connaissance – Anticipation – Prévention – Protection – Intervention – Dissuasion
Équipement - Armement
2 berceaux lance-torpilles L5 ou MU90
1 tourelle de 100 mm et 2 canons de 30 à 20 mm, 4 mitrailleuses de 12,7mm
8 missiles antinavire MM-40 EXOCET, 1 système surface-air
à courte portée CROTALE
2 systèmes d’autodéfense rapprochée antiaérienne SADRAL ou SIMBAD (missiles Mistral)
4 radars : 2 de navigation, 1 de veille-air, 1 radar de veille surface-air, 1 de conduite de tir
1 sonar de coque, 1 sonar remorqué, 1 antenne linéaire passive
2 lance-leurres DAGAIE, brouilleurs, 1 bruiteur remorqué NIXIE
Système de transmissions par satellite, système de combat SENIT
Plate-forme et hangar pour 2 hélicoptères Lynx
Caractéristiques
Longueur : 139 m
Largeur : 15 m
Déplacement : 4 910 tonnes
Vitesse : 30 nœuds
Équipage : 244 marins
La FASM Latouche-Tréville a été admise au service actif le 16 juillet 1990
Saumur est ville marraine de la frégate Latouche-Tréville depuis le 30 septembre 1989
Fanions
Avers
Revers
Tape de bouche
Louis-René Levassor, comte de Latouche-Tréville, né en 1745 à Rochefort d'une famille de marins, devient garde de la marine en 1758. Il sert sur le Dragon à la bataille des Cardinaux le 20 novembre 1759, puis sur la Louise, sur l'Intrépide et prend part à deux combats livrés par de petits bâtiments. Enseigne de vaisseau en septembre 1768, il quitte la Marine pour servir dans les mousquetaires. Capitaine de cavalerie en avril 1769, il est aide de camp des gouverneurs généraux d'Ennery et Vallière à la Martinique et à Saint-Domingue (1770-1771). Revenu dans la Marine en septembre 1772, il exécute en 1776 une mission aux États-Unis sur le Courtier. Lieutenant de vaisseau en 1777, aide-major à Rochefort, il assure avec le Rossignol des escorte côtières au cours desquelles il prend deux corsaires et trois navires marchands anglais. Nommé commandant de l'Hermione en janvier 1780, il fait en Amérique une brillante campagne illustrée par plusieurs combats dont le principal fut celui de juillet 1781, livré sous les ordres de Lapérouse. Il a aussi transporté La Fayette pour une traversée. En 1782, commandant l'Aigle et la Gloire, il transporte des fonds destinés aux États-Unis, puis il coule le vaisseau anglais l'Hector, mais est fait prisonnier le 12 septembre par une division anglaise à l'embouchure de la Delaware. Directeur du port de Rochefort en 1783, il est en 1784 nommé directeur adjoint des ports et des arsenaux au ministère. Inspecteur général des canonniers en juillet 1786, il devint en novembre 1787 chancelier du duc d'Orléans. Député de la noblesse aux États généraux de 1789, il se réunit au Tiers État comme député de Montargis. Commandant le Languedoc en 1792, il est nommé contre-amiral en 1793. Il participe aux opérations contre Nice, Oneglia et Cagliari. Emprisonné comme suspect en septembre 1793, il est libéré l'année suivante à la chute de Robespierre. Réintégré dans son grade, il commande ensuite une division à Brest, puis la flottille de Boulogne en 1801, où il réussit à briser tous les assauts de Nelson. Commandant une des escadres envoyées à Saint-Domingue en décembre 1801, il s'empare de Port-au-Prince. Vice-amiral, commandant en chef de l'escadre de la Méditerranée à la fin de 1803,il devient inspecteur des côtes de la Méditerranée en 1804. Latouche-Tréville meurt à Toulon à bord du Bucentaure le 19 août 1804.
Deux bâtiments ont déjà porté le nom de Latouche-Tréville.
Le premier fut un aviso en bois à hélice(1858/60 - 1886)
De 1860 à 1867, cet aviso est d'abord affecté à la Division navale de l'océan Pacifique à Tahiti. Il rallie Brest le 27 janvier 1868 pour être désarmé dans ce port le 23 février. Il est réarmé le 4 octobre 1868. Le 22 mars 1869, il appareille pour la Division navale de Terre-Neuve. Rentré à Brest, il est désarmé le 15 novembre 1870. À nouveau en service le 15 avril 1873, il est affecté à la Division navale de l'Atlantique sud jusqu'au 11 juillet 1875. On le désarme à Brest, le 3 août suivant. Après le 23 octobre 1876, il réarme à nouveau et est affecté à la Division navale du Levant au sein de laquelle il participe à partir de septembre 1881 aux opérations contre la Tunisie. Le 11 février 1882, il est retiré du service à Toulon. Le 1er avril 1886, il est condamné et rayé des listes de la flotte.
Construit à Toulon, il présente les caractéristiques suivantes :
Le second fut un croiseur cuirassé (1889/92 - 1926)
En octobre 1893, il quitte Le Havre pour être affecté après ses essais, à la Division du nord. Après avoir appartenu à la Division navale de l'École supérieure de guerre (1895), puis avoir été détaché au Levant (1897) pendant la guerre gréco-turque, il est intégré à l'Escadre de la Méditerranée. Il est affecté en février 1907 comme annexe de l'École de canonnage. Il est mis en réserve à Toulon en 1912. Réarmé en décembre 1912, il est chargé de mission dans le Levant. En 1914, il reçoit l'ordre de gagner Bizerte puis Casablanca. En octobre, il assure le blocus du canal d'Otrante. Il opère ensuite entre Bizerte et la Sardaigne. Il se joint à la division que commande l'amiral Guépratte et participe au bombardement de Koum Kaleh ; il s'y distingue particulièrement : il reçoit à cette occasion un télégramme de félicitations du général Gouraud. Il fait encore deux campagnes aux Dardanelles, puis il est envoyé à Toulon. Il repart le 21 septembre 1916 à destination de Salonique. Il participe au blocus de la Grèce jusqu'à la fin 1918, puis rentre à Toulon le 31 décembre. Désarmé le 26 juin 1920, il sert de dépôt jusqu'en 1925 et est démoli en 1926.
Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées