Renouvellement des liens IP de la chaîne sémaphorique

Pour mener à bien ses nombreuses missions, la Marine nationale s’appuie sur 58 sémaphores répartis le long des côtes françaises métropolitaines, en Manche-Mer-du-Nord, en Atlantique ainsi qu’en Méditerranée.

Ces sémaphores participent à de nombreuses actions telles que la surveillance des approches maritimes, la gestion intégrée des frontières maritimes extérieures, des opérations de sauvetage inter-administrations en mer, la sûreté du trafic maritime ou encore la lutte contre les trafics illicites.

Raccordés ensemble grâce à des réseaux, les sémaphores échangent constamment un flux important de données et d’informations. Certains systèmes comme SPATIONAV (système de surveillance en temps réel des approches maritimes) ou le système européen EUROSUR nécessitent pour cela des débits conséquents.

Face à la vétusté des réseaux de communication, datant pour certains de l’après Seconde guerre mondiale, la Marine nationale a souhaité améliorer le raccordement IP de ses sémaphores. L’objectif principal est de pallier tout risque de saturation des flux et de rupture de transmissions d’informations dans un contexte migratoire et de Brexit complexe et tendu.

Ce projet, mené par la DIRISI, reçoit le concours de l’Union européenne à travers un cofinancement du Fond pour la Sécurité Intérieure (FSI). La subvention européenne couvre 36 des sémaphores concernés par les travaux de modernisation et d’installation de la fibre optique ou de faisceaux hertziens¹ répartis le long des trois façades maritimes. Cette modernisation favorisera le bon fonctionnement du système SPATIONAV et une meilleure accessibilité à Intradef et à l’ensemble des outils spécifiques utilisés par la chaine sémaphorique. En outre, elle permettra à la Marine nationale de mieux accomplir ses nombreuses missions, sur l’ensemble de ses zones maritimes et au travers de coopérations européennes. Sur les 36 sémaphores, 14 ont déjà été raccordés et 22 devraient l’être avant la fin de l’année 2021.