Après deux semaines d’opérations aéromaritimes dont pas moins de 6 jours de combat simulé, POLARIS 21 a redéfini les normes de la préparation au combat de haute intensité. Développement de l’innovation tactique dans un contexte de conflit réaliste, frappes sidérantes coordonnées avec des actions spéciales, lutte acharnée dans les champs informationnel, électromagnétique ou encore cyberespace, conduite des opérations sans satellite de communication … Retour sur cet exercice aux ambitions inédites, dans le volume et les capacités des unités engagées, le réalisme de son scénario et l’usage désinhibé de tous les effets militaires possibles.
Dans un scénario de crise régionale crédibilisé par le volume et la diversité des capacités des moyens engagés, POLARIS 21 a engagé près de 6 000 militaires, mobilisé plus de 20 navires de guerre sur deux théâtres, les moyens les plus modernes de toutes les composantes de la Marine, des unités des trois armées françaises ainsi que de nombreux partenaires étrangers. La montée de la crise fictive a conduit à une guerre complète entre deux forces symétriques déployées dans un affrontement de haute intensité, plongeant les unités dans la fulgurance des frappes ainsi que le brouillard de la guerre, épaissi par les attaques cyber, la désinformation, les brouillages radio, radar ou GPS ou encore la perte des communications satellites.
Pour la première fois, les deux task forces se sont affrontées pendant une durée de 6 jours dans tous les milieux et tous les champs des conflits actuels. Ce format ambitieux, du niveau des plus grands exercices internationaux, a mis à l’épreuve la résilience des militaires engagés. Sollicités de jour comme de nuit, dans des conditions météorologiques difficiles, ils ont fait preuve de pugnacité, d’endurance et d’innovation pour résister aux coups, garder l’initiative et prendre l’ascendant.
Actions spéciales navales, guerre des mines, lutte anti-sous-marine, anti-navire et antiaérienne, lutte information d’influence, récupération de pilote en terrain hostile, frappes combinées de missiles de croisière, raids amphibies, guerre électronique … avec POLARIS 21, tous les milieux et champs de conflictualité sont pour la première fois pris en compte en adéquation avec la réalité des menaces actuelles du haut du spectre.
POLARIS 21 est également le témoin de la mobilisation générale de la Marine nationale, en Méditerranée mais aussi en Atlantique. Les moyens les plus modernes sont engagés : Atlantique 2 standard 6, frégate multi missions aux capacités aériennes renforcées Alsace admise au service actif pendant l’exercice ou encore le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren mettant en œuvre des forces spéciales ou s’intégrant dans des frappes massives. Par ailleurs, POLARIS 21 a bénéficié de ses liens avec d’autres séquences de haut niveau, tels que Kraken, qui a permis des actions spéciales précurseurs, et E=MC21, pour reproduire des attaques cyber.
Le cadre réaliste et sincère de POLARIS 21 fait toucher du doigt ce que seront les conflits de demain. La complexité et l’exigence de l’environnement dans lequel les forces ont été plongées aiguisent la force morale de nos équipages et stimulent la réflexion tactique en contribuant ainsi à réinventer la guerre de demain. Dernier échelon de la préparation opérationnelle du groupe aéronaval avant un prochain déploiement opérationnel à compter de février 2022, POLARIS 21 a donné le cap. Dans un format qui n’attend qu’à être repris en France et chez les armées alliés, POLARIS 21 marque un changement d’ambition dans la préparation opérationnelle à la complexité de la guerre aéromaritime de demain.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées