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POLARIS 21 - De la mer à l’espace exo-atmosphérique : les armées en action dans tous les champs de conflictualité

Mise à jour  : 06/12/2021 - Direction : SIRPA Marine

POLARIS 21 est un rendez-vous inédit pour éprouver les savoir-faire militaires modernes dans l’exigence du combat aéromaritime de haute intensité. Pour assurer le réalisme de l’exercice, les armées françaises et leurs alliés se préparent à agir de manière synchronisée dans une multitude de milieux et de champs, en adéquation avec la réalité des menaces actuelles.

Le groupe aéronaval (GAN), déployé autour du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle illustre remarquablement bien notre capacité à produire des effets dans tous ces domaines. Au cœur de POLARIS 21, le GAN rassemble en effet une force aéromaritime internationale capable de projeter sa puissance dans les milieux marin, sous-marin, aérien, terrestre, mais aussi d’agir dans les champs cyber, exo-atmosphérique, informationnel et électromagnétique.

Pour le contre-amiral Christophe Cluzel, commandant le groupe aéronaval, POLARIS 21 permet de se préparer à combattre dans tous les champs de la conflictualité simultanément. « La haute intensité, ce sont les missiles qui volent et les torpilles qui fondent sur leurs cibles, tout cela dans un environnement paralysé par les cyber-attaques, perturbé par les fake news et les attaques informationnelles et dégradé par le brouillage des GPS, des radars et des radios. Pour vaincre, nous devons être capables d’opérer dans de telles conditions tout en s’attachant nous-mêmes à perturber le C2 et l’appréciation de situation adverse ».

Et rien de tel qu’une mise en situation pour incarner ces nouvelles menaces : POLARIS 21 intègre par exemple un volet cyber au réalisme accru, en s’associant à E=MC21, exercice majeur de la Marine. Concrètement, ce sont donc de multiples attaques cyber qui ont ciblé les différentes unités de la force. En réaction, le groupe aéronaval montre qu’il est en mesure de les détecter et de les contrer depuis la mer, tout en poursuivant ses opérations.

Le champ informationnel est également intégré, en particulier au travers de réseaux sociaux simulés. À l’heure où la diffusion d’informations a une influence directe sur les manœuvres militaires et les décisions stratégiques, POLARIS 21 permet d’intégrer l’empreinte de la force aéromaritime dans le champ informationnel dès le niveau tactique, grâce à Mastodon, outil informatique simulant les codes des réseaux sociaux. Mastodon réunit l’ensemble des parties prenantes du scénario sur une même plateforme, reproduisant le réalisme de la masse de publications et de la diversité des opinions exprimées. Dans la combinaison nécessaire de ses actions, le groupe aéronaval peut ainsi proposer des publications coordonnées à ses manœuvres.

Dans un conflit symétrique, la supériorité opérationnelle ne repose pas que sur la performance des senseurs ou des systèmes d’armes, elle requiert également une synchronisation parfaite des effets. POLARIS renforce de fait les capacités des participants à agir dans le haut du spectre du combat multi-milieux et multi-champs. En positionnant le GAN au cœur de ce « lab » de la guerre du futur, les graines de ce que pourront être les tactiques de demain sont plantées. En innovant aujourd’hui avec les moyens navals, terrestres et aériens dont elles disposent, les armées françaises et notamment la Marine nationale se préparent, avec leurs alliés, pour gagner la guerre avant la guerre.


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées