Marine nationale
3 questions au matelot Esteban
Originaire de Martinique, le matelot Esteban a commencé une première expérience du milieu militaire par un engagement en tant que réserviste au 33ème régiment d'infanterie de marine durant l'année de son baccalauréat. Après s'être renseigné sur les différents métiers que la Marine nationale propose, il choisi de s'engager comme quartier-maître de la flotte chez les fusiliers marins à Lorient, afin de devenir maître-chien. A l’issue de sa formation, il a été affecté à la compagnie des fusiliers marins de Cherbourg. « J’ai choisi de m’orienter vers la Marine pour son esprit d’équipage, c’est comme une deuxième famille. »
Pourquoi avoir choisi le métier de maître-chien ?
Ce métier était pour moi une vocation, ayant un père maître-chien dans l’armée de Terre. J’ai toujours aimé les animaux, même si ce n’est pas la seule qualité qu’il faut pour intégrer cette spécialité. Il faut être patient et aimer travailler avec le chien. Mon métier consiste à dresser et entraîner le chien, pour mener à bien des missions de protection sur points névralgiques de la Marine nationale (sites militaires sensibles en métropole, en outre-mer ou à l’étranger, ou encore bâtiments de la Marine en mer). C’est un métier polyvalent, qui nous demande d’être à l’écoute, autonome, et savoir réagir intelligemment mais rapidement, nous n’avons pas le droit à l’erreur !
Parlez-nous d’Otix et de votre relation avec lui ?
Otix est un berger belge malinois de 2 ans et demi. Ce n’est pas mon premier chien, mais c’est le premier que j’ai dressé. Il est formé à l’attaque. La relation entre le chien et son maître est très importante et se doit d’être équilibrée pour rendre l’équipe plus homogène. Lorsqu’un chien nous est confié, le caractère du maître-chien et celui du chien sont pris en compte pour que nous formions une parfaite équipe : par exemple, je suis de nature plutôt calme, il me fallait donc un chien énergique pour que nous nous complétions parfaitement, et c’est le cas d’Otix.
Qu’aimez-vous dans votre métier ?
De voir l’évolution quotidienne du chien, c’est très satisfaisant. Ce que je dirais à un jeune qui souhaite s’engager comme fusilier marin maître-chien dans la Marine nationale ? C’est de ne pas hésiter ! Oui il y a des obstacles à traverser, il faut faire preuve d’agilité, mais c’est une vie passionnante et polyvalente.
A propos de la compagnie des fusiliers marins de Cherbourg
Les fusiliers marins sont les forces spécialisées de la Marine pour les actions de défense militaire et d’interdiction maritime. La compagnie de fusiliers marins de Cherbourg comprend un groupe cynotechnique composé de douze équipes cynotechniques (le maître et son chien), onze équipes d’aide à la détection et la neutralisation humaine (ADNH), et une équipe d’aide à la recherche et la détection de stupéfiants (ARDS).
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées
