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Mission Jeanne d’Arc 2014: Exercice de coopération franco-canadien «Lion Mistral»

Mise à jour  : 01/07/2014 - Direction : SIRPA Marine

Du 17 au 23 juin 2014, le groupe amphibie « Jeanne d’Arc » armé par le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, la frégate légère furtive (FLF) La Fayette, et un groupement aéromobile du 5ème régiment d’hélicoptères de combat (RHC), a participé à un exercice bilatéral avec les forces armées canadiennes baptisé «Lion Mistral».

Objet d’une préparation de longue haleine pour nos partenaires de l’armée de Terre canadienne, qui ont pris le soin d’envoyer sur le Mistral deux missions préparatoires, en février à Toulon puis au mois de mai en Martinique, cet exercice amphibie a constitué pour eux une première avec la marine nationale et a marqué leur retour dans un savoir-faire dont leurs engagements en Afghanistan les avaient d’autant plus détournés que la marine royale canadienne ne dispose plus, de longue date, de capacité amphibie.

Loin de toute complication scénaristique inutile – un aéroport tombé aux mains de rebelles, qu’il s’agit de reprendre pour le remettre aux autorités légitimes – «Lion Mistral» s’est concentré avec pragmatisme sur le déroulement complet d’une opération amphibie tactique.

À partir du 16 juin, premier jour d’une relâche du groupe Jeanne d’Arc à Halifax, deux cents militaires canadiens, onze blindés du Royal 22èmeRégiment (dix LAV3 et un Bison), ainsi que trois hélicoptères « Griffon », détachés du 430èmeescadron tactique d’hélicoptères de Québec, ont embarqué à bord du BPC. Pendant les deux jours de transit vers Gaspé - clin d’œil de l’Histoire, au lieu même où Jacques Cartier prit possession du Canada pour le roi de France ! - un groupe de planification franco-canadien a élaboré le mode d’action permettant de mener à bien la mission, pendant que sept pilotes de l’Aviation Royale Canadienne acquéraient leurs qualifications en réalisant des séries d’appontages sur le pont d’envol du BPC, en vue de participer pleinement à l’action. Le 20 juin, le groupe amphibie approchait de la presqu’île de Gaspé, donnant le départ de cet exercice inédit entre nos deux armées.

De nuit, une trentaine de militaires canadiens, composée d’équipes de plongeurs, de génie de combat et de reconnaissance, a été déployée par le La Fayetteafin de sécuriser les abords de la plage de Rivière-au-Renard, tandis que l’équipe de reconnaissance de plage de la flottille amphibie du Mistral vérifiait, par une série de mesures hydrographiques, l’accessibilité du site à la batellerie du BPC (deux chalands de transports de matériel et un engin de débarquement amphibie rapide). 

Au petit jour, le Mistral, en autoposition au large de la plage, défendu par la frégate La Fayette, a déployé sa batellerie chargée des troupes et blindés canadiens en même temps que les deux Puma français et les trois Griffon canadiens lançaient déjà des troupes dans la profondeur. Les bâtiments ont dû faire face en parallèle au harcèlement d’embarcations de rebelles et aux assauts aériens joués par l’Alouette III de l’escadrille 22/S. Le raid, fructueux, à peine rembarqué, un nouvel objectif rebelle est signalé appelant cette fois un assaut de nuit. Le lendemain, le La Fayette a ouvert ses portes aux habitants de Gaspé, invités pour l’occasion sur différents sites de la presqu’île, à la rencontre des militaires canadiens et français.

À l’instar de l’exercice mené avec l’US Navy les 4 et 5 juin derniers, l’objectif d’interopérabilité est atteint de belle manière par les deux parties, sous le regard vigilant de nombreuses autorités canadiennes embarquées sur le Mistral, dont le chef d’état-major de l’armée de Terre.

Le Mistral et le La Fayette sont déployés depuis mars dernier dans le cadre de la mission « Jeanne d’Arc » au cours de laquelle 155 officiers-élèves de 18 nationalités différentes complètent leur formation. Le 17 juillet prochain, les bâtiments retrouveront Toulon, leur port base.


Sources : EV Emilie Delemotte
Droits : © A.Manzano / Marine nationale