Immédiatement reconnaissables à leur brassard jaune, les entraineurs de la Force d’action navale (FAN) délivrent les qualifications opérationnelles et garantissent l’excellence et la pérennité des savoir-faire des équipages.
Pour 12 bâtiments de la FAN, l’année a débuté par des stages de mise en condition opérationnelle (MECO) ou d’entraînement avancé. On citera notamment le remorqueur portuaire côtier (RPC) Manini et le bâtiment multi-missions (B2M) Bougainville en MECO dans les eaux polynésiennes ou l’entraînement Tamouré à bord de la frégate multi-missions (FREMM) Provence en Atlantique, tandis que le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral vivait 3 jours au rythme d’un « Spartiate » en Méditerranée.
Spartiate, un entraînement opérationnel avancé
Exercice d’entraînement avancé, Spartiate (stage de préparation d’artillerie et d’action vers la terre) vient mettre un terme à un stage MECO particulièrement dense. Ce dernier a été créé au profit d’un groupe amphibie : un BPC, une ou deux frégates et une force terrestre embarquée. Chaque BPC réalise cet entraînement opérationnel au moins une fois tous les trois ans. L’équipage est alors soumis H24 à tous types de menaces et sinistres. La résistance individuelle des marins est éprouvée, ce qui participe à l’esprit de cohésion de l’équipage.
Dans un souci de réalisme, l’exercice est entièrement scénarisé, et méthodiquement planifié par la division entraînement. L’équipage tout entier ignore les menaces qui l’attendent durant les 72h consacrées à l’entraînement.
Au cours de cet entraînement opérationnel, le Mistral a pu montrer ses capacités à faire feu, par des tirs d’artillerie et tirs missiles. Le BPC a aussi conduit un entraînement dédié pour tester la maîtrise de ses capacités pour éteindre un feu, soigner les blessés et gérer les avaries : le MACOPEX.
Pas de répit…
Dans la nuit, l’évacuation d’une centaine de ressortissants (RESEVAC) est décidée. Les entraîneurs veillent à la mise en place du dispositif à terre. Le chasseur de mines Capricorne, engagé dans un exercice de guerre des mines, intègre alors l’entraînement. Assurant la sécurité du transit du BPC au regard de la menace mines, il est chargé de déminer le chenal de navigation et guide le Mistral dans la zone préalablement « déblayée » dans un contexte de menace aérienne et asymétrique.
La plage est en vue, des forces avancées du bord sont mobilisées pour déminer les plages. Des renforts plongeurs démineurs du groupement des plongeurs démineurs (GPD) Méditerranée permettent de mener à bien l’opération tandis que les fusiliers marins prêtent leur concours pour harceler la brigade de protection du Mistral et le chasseur de mines Capricorne. Les capacités des deux unités sont évaluées simultanément par les entraîneurs, toujours bienveillants.
« Le stage, c’est l’ultime droit à l’erreur avant l’opération : les entraîneurs permettent aux équipages de prendre du recul et d’analyser leurs réactions dans telle ou telle situation opérationnelle extrême. Une fois déployé en mission, le bâtiment ne pourra et devra plus se tromper » résume le capitaine de vaisseau Fontarensky, chef de la division entraînement d’Alfan.
En 2016, 75 stages qualifiants et 7 stages d’entraînement avancé ont été réalisés au profit des bâtiments de la Force d’action navale, complétés par des stages spécifiques au profit des bases navales outre-mer et à l’étranger. Le rythme de 2017 ne devrait pas diminuer : du travail en perspective pour les 160 entraîneurs de la division entraînement à Toulon et Brest.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées