Une cinquantaine de représentants de la Commission armées-jeunesse, accompagnés de quelques jeunes se sont retrouvés à l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale à Pontoise pour une visite pour le moins inhabituelle.
C’est sous la conduite passionnante du capitaine Côme, que l’IRCGN a ouvert ses portes aux membres de la CAJ. Après avoir assisté à une présentation des champs de compétences de l’institut, les représentants ont eu l’occasion exceptionnelle de pouvoir visiter et d’approcher différentes activités de l’Institut : salle de simulation de scènes de crime, logistique, laboratoire d’analyse de véhicules, installations de médecine légale et service d’anthropologie…
Créé en 1991, l’IRCGN répond à la nécessité d’éclairer la vérité juridique par l’analyse et l’exploitation scientifique des indices et éléments de preuves découverts sur des scènes de crime. L’Institut associe en réalité à une gigantesque réserve d’archives criminelles, un laboratoire de pointe regroupant l’ensemble des disciplines des sciences forensiques.
Il comprend ainsi quatre divisions criminalistiques :
La particularité de l’IRCGN réside dans la concentration de toutes ces spécialités sur un seul et même site, ce qui constitue un véritable gage d’efficacité, offre un gain de temps et permet d’optimiser les investissements nécessaires à son fonctionnement. En outre, il dispose d’une grande capacité de projection sur tout le territoire national. Il est ainsi le seul institut de police technique et scientifique du monde à être capable de procéder à des analyses génétiques sur le terrain.
Le but de cette visite était de rendre lisible et concret cet univers très particulier et mal connu car abordé par nombre de séries policières ou lors d’événements faisant l’objet d’une forte médiatisation (catastrophes naturelles, accidents majeurs, etc.). Au-delà des fantasmes, les visiteurs ont notamment eu le privilège de pouvoir rencontrer un anthropologue dans son environnement de travail qui leur a présenté ses méthodes de travail et les ossements qui lui sont confiés.
C’est donc en blouse blanche que les jeunes et leurs ainés, civils et militaires de toutes les armées, ont pu se plonger au cœur de ce laboratoire géant et mesurer l’ampleur de la tache scientifique, humaine et psychologique de ces experts qui travaillent au service de la vérité. Une mission au sein de laquelle le facteur humain conserve toute sa dimension : A la question de l’un des visiteurs sur la difficulté du métier, un expert a expliqué que « le plus difficile ce n’est pas le travail sur les corps, mais les relations avec les familles des personnes décédées», notamment dans le cas des missions d’identification.
Pour conclure cette visite passionnante, le CV Bertrand Bonneau, secrétaire général de la Commission armées-jeunesse a remercié l’IRCGN pour son accueil chaleureux, la disponibilité des experts rencontrés et la clarté de leurs explications. Elle a permis de concrétiser le lien qu’entretient la CAJ avec l’institut, à travers les actions armées-jeunesse de l’IRCGN, qui a d’ailleurs été distingué par le jury en recevant le Prix « Armées dans la Cité » du Prix armées-jeunesse en 2017.