Elles sont pilote de chasse, de transport ou d'hélico, photographe, fusilier commando ou bien secrétaire. Elles sont militaires, d'active ou de réserve, civiles, aviatrices, femmes. Elles sont général, capitaine, sergent ou caporal. Elles incarnent les valeurs chères à notre armée.
Les "Elles" de l'Armée de l'air sont à l'honneur ce 8 mars.
Pour ce 8 mars 2019, l'Armée de l'air dresse le portrait de deux femmes promues au grade de général officiant à l’état-major de l’Armée de l’air. Elles incarnent aujourd’hui la réussite féminine au sein d’une armée qui s’est affranchie des limitations et de quotas historiques.
Rencontre avec le général Dominique Arbiol, officier général « synthèse » de l’état-major de l’Armée de l’air.
Dès l’arrivée dans son bureau de l’état-major de l’Armée de l’air à Balard, le ton est donné. Un Mirage F1 de l’escadron de chasse 3/13 « Auvergne » trône au côté d’une maquette du satellite Helios. Comme le soulignent ces objets symboliques, le général a principalement partagé sa carrière entre le renseignement et le domaine spatial.
« En 1983, j’étais la première fille à avoir intégré les classes préparatoires de l’école des pupilles de l’Air, à Grenoble, explique le général. À l’époque, l’EPA n’était pas encore prête à recevoir les jeunes filles, j’ai donc été logée chez les chasseurs alpins. » Après deux années de classes prépa, elle tente d’intégrer l’École de l’air. « Je n’ai pas eu la chance de réussir le concours, relate-t-elle. Des quotas limitaient à quatre le nombre de femmes admises ! » Qu’à cela ne tienne, elle s’engage comme sous-officier à l’école de Nîmes. Elle embrasse alors une carrière de sous-officier en tant que mécanicien « système de navigation et d’armement », ancienne appellation de mécanicien avionique.
Dès les conditions réunies, elle passe le concours pour l’école militaire de l’air et termine major de sa promotion. Passionnée de natation, elle remporte une médaille pour l’Armée de l’air lors du tournoi sportif des grandes écoles. « J’ai choisi la spécialité d’officier renseignement dans le but d’être déployée avec les escadrons sur des théâtres d’opération. À l’époque, c’était un peu plus compliqué pour les officiers mécaniciens féminins », souligne-t-elle. Juste après la guerre du Golfe et la chute du mur de Berlin, les opportunités de servir hors du territoire ne manquaient pas. Affectée sur Mirage V au 3/13 « Auvergne » à Colmar. « Dès le départ, je suis régulièrement partie en opérations avec les Mirage F1 CR de la reconnaissance. Mon quotidien en opération : briefings renseignement, exploitation et analyse des films provenant du pod de reconnaissance… J’étais en plein dans l’opérationnel », ajoute le général. Elle a pu mener des opérations dans de nombreux théâtres avec les F1 CR, les Jaguar et les Mirage 2000.
Animée par une soif de savoir, elle a complété son bagage scientifique avec des compétences linguistiques. « J’ai appris le Russe dans le cadre de l’enseignement militaire supérieur scientifique et technique. J’ai même eu la chance de partir à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour compléter ma formation. » Après le collège interarmées de défense, elle rejoint l’unité française de vérification et participe notamment à la mission « Ciel ouvert » dans le cadre du traité de maîtrise des armements et à de nombreuses inspections dans des pays divers. « J’ai ensuite été affectée en tant que chef des opérations au centre de formation et d’interprétation interarmées de l’imagerie (CF3I), indique le général Arbiol. C’était une période très importante avec la mise en place de l’imagerie satellitaire. Nous faisions du soutien aux opérations comme Licorne par exemple. »
En septembre 2008, le général Arbiol prend les rênes du centre militaire d’observation par satellites de Creil. « Avec l’arrivée de nouveaux systèmes comme le satellite d’observation Hélios 2B, les satellites radars en partenariat avec l’Allemagne (SAR-Lupe) et avec l’Italie (Cosmo-Skymed), j’ai assisté à une véritable explosion capacitaire, affirme-t-elle. En parallèle, pour préparer la mise en service de Pléïades nous avons construit de nouveaux bâtiments et doublé les effectifs. Ce fut un très gros challenge à la fois humain, financier et technique. » Forte de cette expérience dans le domaine spatial, elle participe en 2010 à la création du commandement interarmées de l’espace.
Aujourd’hui, après une parenthèse à l’état-major des armées, elle est sous-chef synthèse à l’EMAA. Elle est chargé des travaux transverses de l’état-major et veille à leur cohérence globale.
À la question, quels sont vos loisirs ? Elle répond le sourire aux lèvres : « J’adore la marche en montagne, la lecture, le cinéma et… la broderie ». Le général nous rappelle ainsi que le métier de militaire n’est pas incompatible avec la vie normale d’une femme. D’ailleurs, son conseil aux jeunes filles c’est : « N’hésitez pas, et renseignez-vous car même si tout n’est pas facile, « l’Armée de l’air c’est super ! » comme l’énonce l’ancien slogan de l’Armée de l’air que j’ai beaucoup apprécié et que je vis au jour le jour. »
Auteur : Adjudant Jean-Laurent Nijean
Pour ce 8 mars 2019, l'Armée de l'air dresse le portrait de deux femmes promues au grade de général officiant à l’état-major de l’Armée de l’air. Elles incarnent aujourd’hui la réussite féminine au sein d’une armée qui s’est affranchie des limitations et de quotas historiques.
Rencontre avec le général Véronique Batut, officier général chargé des affaires nucléaires, de la sécurité aérienne et de la navigabilité de l'état-major de l'Armée de l'air.
Étudiante en classes préparatoires au Lycée Pierre de Fermat à Toulouse, ville aéronautique par excellence, la jeune Véronique rêve d’une vie près des avions mais loin des monotones bureaux d’études. Aujourd’hui, officier général à l’état-major de l’Armée de l’air (EMAA), elle revient sur ses premiers pas dans l’institution. « En 1986, j’ai passé plusieurs concours aéronautiques dont celui de l’École de l’air. Le maximum de filles autorisées à l ‘époque c’était quatre. Mais, je ne me suis jamais posé de questions, j’ai juste foncé ! », assure-t-elle. À l’heure du choix, elle n’hésite pas et opte pour l’École de l’air qui lui « ouvre de nombreux horizons ». Le corps des officiers de l’air n’étant ouvert aux femmes que depuis 1996, elle intègre le corps des officiers mécaniciens.
Sa première affectation la destine au milieu très technique de la guerre électronique (GE). Elle fait ainsi ses premières armes à l’escadron de guerre électronique stationné sur la base aérienne 123 d’Orléans expert en mesures de protection électronique et en brouillage. « Nous travaillions tous ensemble pour dépanner un système et trouver des solutions. Le côté technique ne laissait aucune place au clivage homme-femme », affirme le général Batut. Elle s’épanouit dans ce milieu et fait de belles rencontres, y compris aux États-Unis et en Allemagne. « J’ai ensuite rejoint le bureau des systèmes d’armes (NDLR : ancienne appellation du bureau programme) de l’EMAA en qualité d’officier programme chargé des moyens de renseignement électronique, ajoute le général. J’ai ainsi évolué dans le monde de la GE jusqu’en 2000. »
Dans le cadre de l’enseignement militaire supérieur scientifique et technique, elle intègre l’École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) en 1994, où elle décroche un diplôme d’ingénieur avec une spécialisation en analyse de systèmes et recherche opérationnelle. « Nous vivons dans une époque où l’intelligence artificielle est en pleine effervescence. Mais nous devons garder en tête la place de l’homme dans la machine, explique le général. Le plus important c’est l’humain, il restera toujours présent, ne serait-ce que dans la conception ou la décision. » D’ailleurs, actuellement, son livre de chevet c’est Homo Deus de Yuval Noah Harari, une vision anthropologique de l’évolution de l’homme en cette période de foisonnement technologique. Pendant trois ans, elle dispense des cours en qualité de professeur d’automatique à l’école des officiers de Salon-de-Provence.
Elle intègre ensuite le collège interarmées de défense puis prend le commandement de l’escadron de soutien technique spécialisé de la base aérienne 116 de Reims, où elle est au plus près des avions. Elle occupe ensuite des postes variés, au bureau finances budget de l’EMAA ou encore à l’inspection générale des armées/air. En 2011, elle commande la base aérienne 106, « Capitaine Michel Croci » de Bordeaux Mérignac.
Aujourd’hui, le général Véronique Batut est officier général nucléaire et sécurité (OGNS). Elle est en charge de tous les aspects concernant les risques métiers, qu’il s’agisse de sécurité nucléaire, de sécurité aérienne ou encore d’hygiène et sécurité des conditions de travail. « La troisième dimension ne pardonne pas, rappelle l’OGNS. La sécurité aérienne est un savoir être et un savoir-faire : rien ne s’improvise. » Lors de son accession au grade de général « de nombreuses femmes avec lesquelles j’avais travaillé, m’ont appelée pour me témoigner la satisfaction que cela leur apportait. Cela m’a fait très plaisir ! »
À la question, quels sont vos loisirs ? Elle répond : « J’aime la lecture, les randonnées, la photographie et je pratique aujourd’hui le taï chi chuan, art martial chinois qui m’a ouvert la compréhension de la culture asiatique » Le général nous explique que, dans la vie, il faut vraiment faire ce que l’on souhaite. D’ailleurs, son conseil aux jeunes filles est le suivant : « Tout est possible dans l’Armée de l’air. La voie existe, elle est ouverte depuis quelques années, n’hésitez surtout pas. Vous vivrez une formidable aventure humaine. »
Auteur : Adjudant Jean-Laurent Nijean
Après une première partie de carrière en tant que sous-officier, le commandant Magali intègre l’école militaire de l’air en 2002. Déjà spécialiste du domaine des systèmes d’information et de communication (SIC), pour elle « pas de doute », c’est dans cette même spécialité qu’elle poursuivra sa carrière d’officier. En France, le commandant Magali est chef du centre interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’informations (CIRISI) à Nancy.
Mariée et maman d’une petite fille de 11 ans, elle réalise aujourd’hui sa première opération extérieure sur la base aérienne projetée de Niamey en tant que chef du sous groupement de transmission (SGTRS). Elle commande actuellement 19 sous-officiers et militaires du rang, dont l’activité dépend de celle des unités opérationnelles navigantes sur la base : « Notre mission est d’apporter un soutien en matière de systèmes d’information et de communication à la base de Niamey et son personnel. Au regard du tempo des opérations, cela signifie apporter notre concours et notre expertise dans des délais contraints et avec une très grande réactivité ».
Durant son mandat, sur le plan humain, le commandant Magali retiendra l’esprit de cohésion de ses équipes et leur niveau d’implication dans leurs missions : « Il y a vraiment un esprit de corps et de cohésion. Ce qui ressort aussi dans l’implication de ces militaires, c’est leur envie de rendre rapidement des services. Le niveau de réactivité et leur souci de rétablir très vite un problème technique sont très forts car ils ont conscience que derrière, il y a des opérations et des avions prêts à décoller n’importe quand ».
Sportive et dynamique, le commandant Magali part courir tous les matins avant le lever du soleil. Elle raconte : « L’un de mes plaisirs ici, c’est de faire mon sport quotidien et de voir décoller des avions quand il fait encore nuit. C’est magique et cela continue de me faire rêver. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de m’engager dans l’Armée de l’air ».
Avec 80 personnes sous ses ordres en France, le commandant Magali est heureuse en tant que femme militaire. Déployée pendant 4 mois sur l’opération Barkhane, c’est avec enthousiasme et détermination qu’elle prouve que le sens des responsabilités n’est pas incompatible avec une vie de famille et une vie professionnelle épanouies.
Source : EMA COM
Découvrez le portrait du commandant Carole, pilote, aviatrice et commandant le groupement de transport opérationnel (GTO) dans le cadre de l'opération Barkhane.
Pilote de Puma à l’escadron de transport 88 « Larzac » de Djibouti, le commandant Gaëlle nous présente son parcours et son métier. Rencontre.
Originaire d’un village des Ardennes, le commandant Gaëlle a grandi proche de l’ancienne base aérienne 112 de Reims. Dès son plus jeune âge, elle se fascine pour les avions de chasse évoluant au-dessus de sa tête. « Le virus du vol est alors né. » En 1999 elle rejoint le corps des sous-officiers de l’Armée de l’air en tant que opérateur de surveillance aérienne, avant de réussir en 2002 le concours de l’école militaire de l’air, pour prétendre à devenir pilote. « En 2004, j’entame le cursus pilote de chasse à l’école de l’aviation de chasse de Tours, avant de poursuivre sur un cursus pilote d’hélicoptère à Dax en 2006 au sein de l’école d’application de l'aviation légère de l'armée de Terre qui correspondait davantage à mes aptitudes et aspirations. »
Brevetée pilote d’hélicoptère de l’Armée de l’air en 2008, elle est affectée sur Fennec à l’escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis » stationné sur la base aérienne 107 de Villacoublay. « Ma mission principale était les mesures actives sûreté aérienne (MASA). J’ai notamment participé et organisé de nombreux dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) à l’occasion de G20, 70ème anniversaire du débarquement à Caen, 14 Juillet, Salon du Bourget, ou encore de la COP 21 et du dernier championnat d'Europe de football. » Depuis 2010, le commandant Gaëlle a également multiplié les renforts et les opérations extérieures : Côte d’Ivoire avec l’opération Licorne, au Gabon et en Guyane pour les opérations Harpie et Titan, ou encore en Centrafrique avec Sangaris.
Qualifiée sur toutes les missions incombant à l’unité et étant instructeur sur Fennec depuis 2012, elle est affectée en 2018 à l’escadron de transport 88 « Larzac » stationné sur la base aérienne 188 de Djibouti. « La chance m’a été donnée de découvrir une autre unité, ainsi qu’un autre type de machine avec des missions bien différentes. » Escadron mixte, il est composé d’un C-160 Transall et de trois Puma engagés dans des missions Search and Rescue (SAR). « Ce fut une véritable remise en cause afin de maîtriser le pilotage du Puma et d’appréhender des missions de recherche et sauvetage, en mer comme sur terre, de jour comme de nuit. » Aujourd’hui commandant en second de l’escadron, Gaëlle prendra la tête de celui-ci, à l’été 2019, avant de rejoindre un des postes État-Major de l’Armée de l’air.
Auteur : Lieutenant Lise Moricet
Issue de la promotion 2009 de l’École de l’Air, le capitaine Sarah est pilote de C160 Transall depuis 3 ans et demi au sein de l’escadron de transport 2/64 « Anjou », sur la base aérienne 105 d’Évreux. « J’ai choisi l’Armée de l’air car je voulais devenir pilote militaire et être au cœur des opérations tactiques depuis les airs. » Sur ces mots, le capitaine Sarah, 29 ans, achève sa troisième opération extérieure sur la base aérienne projetée de Niamey, dans le cadre de l’opération Barkhane.
Fière de piloter ce véritable 4x4 des airs, elle prend plaisir à raconter la belle histoire du Transall et la variété de missions qu’elle a pu conduire jusqu’ici. Sur toile de fond du désert africain, au-dessus d’une terre vermillon, elle revient ainsi sur une opération effectuée un jour de Noël : « Durant cette OPEX, nous avons réalisé un largage de vivres et de matériel le 25 décembre au-dessus du Niger. Le fait de larguer du matériel pour nos troupes françaises déployées au sol et d’être pour eux un soutien, nous rappelle le but de notre métier ».
Presque chaque jour, le C160 réalise des missions tactiques de transport à travers la bande sahélo-saharienne. Actuellement, deux appareils sont déployés sur la base aérienne projetée de Niamey. En 2018, ce doyen du transport de l’Armée de l’air a réalisé plus de 1 700 heures de vol et près de 60 livraisons par air dans le cadre de l’opération Barkhane.
En cette journée de la femme, le capitaine Sarah délivre un message aux jeunes femmes qui souhaiteraient s’engager dans l’Armée de l’air et devenir aviatrices : « Le message que je voudrais faire passer est que quelle que soit votre origine, votre sexe ou votre milieu social, si vous croyez en vous et en vos rêves et que la vie vous donne un petit coup de pouce pour aller au bout de vos objectifs, les seules limites que vous rencontrerez seront celles que vous vous serez fixées vous-même ».
Source : EMA COM
Le capitaine Laura est pilote sur Alphajet à l'escadron d'entraînement 3/8 "Côte-d'Or" sur la base aérienne 120 de Cazaux.
Mais son rôle au sein de l'Armée de l'air ne s'arrête pas ici. En effet, elle est également JTAC (spécialiste d'appui aérien). Une double casquette à la fois complexe et complémentaire.
Dans ce nouveau numéro d'Air actualités TV, dévoilé dans le cadre de notre série « Les "Elles" de l'Armée de l'air », elle nous explique son métier.
Le lieutenant Lucie est officier supérieur adjoint sur la base aérienne projetée au Levant. Présentation de ce poste clé pour le commandement.
Déterminée et souriante, le lieutenant Lucie est une femme de caractère. Déployée sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant, elle occupe le poste d’officier supérieur adjoint (OSA). « C’est, en quelque sorte, un poste de chef de cabinet, détaille l’officier de 32 ans. Mon rôle est de suivre l’agenda du commandant de base, de planifier toutes les visites officielles et cérémonies et d’écrire toutes les notes de service associées. Lorsqu’une autorité est présente sur la BAP, je gère, en coordination avec le commandant de la base, tout le programme. Notre objectif est de répondre au mieux aux attentes de l’autorité de passage et ainsi de valoriser la base et l’engagement des forces françaises. » Une première mission dont elle s’acquitte avec brio, en plus de ses fonctions de chef du pôle appui commandement.
Au cours de son mandat, elle a notamment organisé la visite de la ministre des Armées et du chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA). « Suite à l’annonce du président américain de retirer ses troupes de Syrie, la ministre des Armées a planifié une visite sur la BAP. » Un court préavis, une délégation importante, les enjeux étaient de taille pour l’OSA. « Pour organiser un déplacement de ce type, j’étais en contact quotidien avec les chefs de cabinet des autorités, insiste l’officier. Le jour J, nous étions tous à 200 % pour assurer le bon déroulement de la visite. »
Outre son travail, la jeune femme a particulièrement apprécié l’ambiance « familiale » sur la BAP. « Nous sommes 270 militaires sur le site, ce qui permet d’entretenir des liens de proximité avec l’ensemble du personnel et ainsi d’être d’une grande réactivité au quotidien », ajoute Lucie.
Engagée en 2010 en qualité de sous-officier comptable à Tours, elle passe rapidement le concours interne pour devenir officier de carrière. « En 2014, j’ai préparé le concours de l’École militaire de l’air, détaille-t-elle. Pendant trois ans, j’ai suivi un cursus de master en management des administrations publiques. » Cette opération extérieure représente sa première mission d’envergure sur une base aérienne « dans une zone stratégique où se jouent des enjeux de sécurité forts pour notre pays », pour reprendre les termes du CEMAA le 30 décembre 2018.
Dans quelques semaines, elle retrouvera sa base aérienne de l’est de la France, où elle occupe le poste d’adjoint au chef du bureau appui au commandement (BAC). « Au quotidien, je suis officier ressources humaines, ajoute la jeune femme. Le BAC gère un panel de spécialistes, de la communication aux ressources humaines, en passant par le service des sports. »
Auteur : Lieutenant Julie Beck
Engagée sur la plateforme opérationnelle désert (PfOD) de Gao depuis le mois de janvier, le lieutenant Lise est chef du détachement de transit interarmées (DéTIA), entité en charge du soutien logistique aérien au sein de l’opération Barkhane.
Le lieutenant Lise retrouve la bande sahélo-saharienne après une première projection réalisée en 2017 sur la base aérienne projetée (BAP) de Niamey.
Pour ce nouveau déploiement en opération, elle est à la tête d’une vingtaine de militaires, dont une majorité sert au sein de la PfOD de Gao. Des détachements plus réduits sont également déployés sur les plateformes désert relai (PfDR) de Tombouctou et de Tessalit. Les militaires placés sous ses ordres appartiennent à l’armée de l’Air mais également à l’armée de Terre avec des membres du 1er régiment du train parachutiste (1er RTP). Cette diversité n’est absolument pas un problème pour ces spécialistes car : « nous étudions dans les mêmes centres de formation, et avons ainsi les même qualifications ce qui facilite grandement notre travail conjoint » souligne le lieutenant.
En tant que chef du DéTIA, la mission principale confiée au lieutenant Lise et à ses hommes est de soutenir la force en transportant le matériel est le personnel indispensable au bon déroulement des opérations et des missions.
La période de relève des unités qui vient de s’achever a été un véritable défi pour le DéTIA explique le lieutenant Lise : « il a fallu désengager l’intégralité d’un mandat de la force Barkhane, et accueillir sa relève. Cette séquence représente en deux mois plus de 6500 personnes et 1200 tonnes de fret, et pas mois de 500 aéronefs à accueillir sur les plateformes». Ce tour de force logistique a été conduit alors que les opérations et les missions quotidiennes ne se sont pas arrêtées pour autant. Durant cette période sensible, les journées commençaient à 05h du matin et s’achevaient rarement avant minuit. « Le rythme soutenu de cette séquence a eu comme effet bénéfique de renforcer le lien au sein de mes équipes » conclut le lieutenant Lise.
Désormais, avec une moyenne de 10 avions par jour et une soixantaine de passagers à faire transiter, le lieutenant Lise dispose de plus de temps pour travailler aux côtés des forces partenaires de l’opération Barkhane. Ainsi, en ce début du mois de mars, son équipe a pu apporter son soutien logistique à un équipage canadien de la MINUSMA lors d’un chargement de fret à bord d’un Hercule C-130.
Le lieutenant Lise a rejoint l’Armée de l’air en 2016 comme officier sous-contrat, après avoir suivi obtenue une licence en logistique et transport à Montpellier. A l’issue de sa formation d’élève-officier à l’École de l’Air de Salon-de-Provence, elle rejoint la base aérienne d’Istres (BA 125) comme chef des opérations de transit aérien, au sein de l’escadron de transit et d’accueil (ETA).
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation. |
Source : EMA COM
Aviatrice de la tenue militaire à la tenue civile
Après quelques années passées en tant que militaire au sein de l’Armée de l’air, Christine est devenue civile de la défense. Mais, si ce n’est la tenue, rien n’a changé à ses yeux, l’esprit d’aviatrice demeure en elle avec la même passion.
D’origine corse et née d’un père officier commando dans l’Armée de l’air, Christine hérite de la passion pour l’aéronautique militaire. « Je changeais de base tous les quatre ans au gré des mutations de mon père, explique-t-elle. J’ai rapidement voulu être aviatrice comme lui. » En novembre 1992, elle s’engage dans l’Armée de l’air et intègre l’école de formation initiale des sous-officiers de Nîmes. « Ma période en école, c’était le plus dur, se souvient-elle. J’ai dû chercher la motivation au fond de moi-même. » Après l’amphi la jeune sous-officier est affectée dans la spécialité de secrétaire sur la base aérienne et cité de l’air de Balard, à Paris. Trois ans après, elle est déployée pour la première fois en opération extérieure au Tchad. « À l’âge de six ans, j’y avais passé deux ans avec mon père. Cela a rendu ce détachement encore plus spécial pour moi, relate Christine. J’ai contribué à mener des actions au profit d’un orphelinat tchadien. Une expérience enrichissante à plus d’un titre. »
En 1999, elle reçoit sa mutation pour la base aérienne de Ventiseri-Solenzara, en Corse. Pendant un an, elle œuvre au service d’administration du personnel jusqu’au jour où le commandant de la base aérienne lui propose un poste dans la communication. « J’ai tout de suite accepté et me suis immédiatement sentie dans mon élément », ajoute-t-elle. Au gré des campagnes de tir et des exercices organisés sur la plateforme corse, elle rencontre de nombreux aviateurs français et étrangers et mène des actions de communication. « Lors d’une campagne de tir sur la base aérienne, j’ai eu la chance de discuter à de nombreuses reprises avec Caroline Aigle, première femme pilote de chasse de l’Armée de l’air. Héroïne de notre communauté d’aviateurs, elle m’a confié lors d’une de nos entrevues qu’elle avait ouvert la voie pour toutes les femmes de l’Armée de l’air et était persuadée que dorénavant, il n’y avait plus rien d’impossible pour nous. », témoigne-t-elle.
En 2005, nouveau décor, elle part pour deux ans avec son mari et leur petite fille Chiara en Guyane. De retour en métropole, elle apprend une mauvaise nouvelle. Sa mère résidant en Corse est atteinte d’un cancer. Comme un coup du sort, deux mois plus tard, elle reçoit un message émanant de la direction du personnel de l’Armée de l’air lui annonçant sa mutation à Paris. La mort dans l’âme, elle se résout alors résoudre à quitter l’institution. « Fort heureusement, j’ai pu bénéficier à la fois d’un maintien d’une année supplémentaire et de l’existence d’un poste de civil chargé de communication sur la base, précise-t-elle. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai déposé un dossier. » Le 30 octobre 2010, elle arborait ses galons d’adjudant et le 1er novembre elle étais civile de la défense. Pendant sa carrière militaire, elle a cumulé dix lettres de félicitation et une en qualité de civile. De sa carrière militaire, elle retient un moment symbolique : « Mon meilleur souvenir de ma période militaire reste le défilé sur les Champs Élysées le 14 Juillet 2010. C’est un moment inoubliable dans la vie d’un militaire. »
Aujourd’hui, entourée de son équipe de communication, elle s’épanouit totalement dans son métier. Pour elle, il n’y a pas de différence entre son statut de civile de la défense et celui de militaire. Elle est aviatrice avant tout. « Au sein de l’Armée de l’air, nous partageons des valeurs extraordinaires que l’on ne retrouve pas à l’extérieur comme la cohésion et l’esprit de famille. La femme y apporte sa sensibilité et contribue amplement à cet esprit. », conclut Christine.
Auteur : Adjudant Jean-Laurent Nijean
Engagé dans l’Armée de l’air depuis 2010, le sergent-chef Linda vient de participer à sa première opération extérieure en Irak, dans le cadre de l’opération Chammal.
Titulaire d’un BTS assistante secrétaire trilingue, pourvue d’une solide expérience en état-major, Linda possède toutes les qualités requises pour tenir le poste de secrétaire particulière du général représentant national de théâtre.
Au quotidien, Linda est chargée de la gestion de l’agenda du général de brigade aérienne Jean-Marc Vigilant, du suivi administratif et de la conduite des rendez-vous clés. Pendant quatre mois, elle a su s’adapter en permanence et faire preuve d’une grande réactivité.
Dans le cadre de sa fonction, Linda a développée d’étroites relations avec un grand nombre d’interlocuteurs étrangers.
À l’occasion des visites et conférences qu’elle a organisées, elle a pu échanger sur la condition des femmes dans le pays. Une Irakienne lui a affirmé que de gros progrès avaient été faits : les femmes ont gagné en liberté. Elles sont désormais représentées dans les forces de sécurité irakiennes.
Pour le sergent-chef Linda, cette première mission a été l’occasion d’acquérir de nouvelles connaissances, tant opérationnelles que linguistiques. Elle a été félicitée pour son sens du dévouement, son professionnalisme et l’exemplarité de son comportement.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (Operation Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste. |
Source : EMA COM
En 2012, le sergent Christelle devient la première femme de l’Armée de l’air à réussir le stage Attila, sanctionné par le brevet de commando parachutiste de l’air (CPA). Elle est actuellement instructeur sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Portrait de cette aviatrice de 36 ans au mental d’acier et au parcours unique.
C’est en 2003 que tout commence. Christelle s’engage en tant que militaire technicien de l’air au commando parachutiste de l’air (CPA) n°20. « J’ai toujours dit que je ne monterais jamais dans un avion et que je ne sauterais jamais en parachute, raconte l’aviatrice. Finalement, cela fait partie de mon travail. »
Pendant sa carrière, elle passe par les bases aériennes de Villacoublay et de Dijon. Elle participe également à plusieurs opérations extérieures. Elle réussit de nombreuses formations, comme le stage commando spécialisé et les qualifications de formateur aux techniques d’auto-défense et de secourisme. « Pour se faire accepter en tant que femme, il faut tout faire comme les hommes. Il faut être forte mentalement et savoir ce que l’on veut », affirme Christelle.
Désormais instructeur à l’École de l’air sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence, elle forme les futurs officiers aux techniques de combat et commandos ainsi qu’au secours au combat. L’année 2018 a été synonyme de succès pour elle. Au mois d’octobre, elle a obtenu la qualification d’instructeur des techniques commandos et est ainsi devenue la première femme de l’Armée de l’air à valider le stage instructeur des techniques commandos, connu pour être l’un des plus difficiles de l’armée française. À l'été 2019, sa vie professionnelle prendra un nouveau tournant puisqu’elle rejoindra le CPA 30 à Orléans.
Auteur : Sous-lieutenant Jennifer Medeiros
Photographe sur la base aérienne 123 d’Orléans, le sergent Mathilde nous présente son parcours. Rencontre.
Raconter une histoire grâce à l’image, c’est l’objectif qui anime Mathilde depuis toujours. Après l’obtention d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en audiovisuel, et une année d’anglais à l’étranger, elle poursuit ses études par un bachelor en communication (Bac + 3). En 2016, elle se lance dans l’aventure Armée de l’air et intègre l'école de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air (EFSOAA) à Rochefort comme technicien des métiers de l'image. « Je voulais un métier qui ait un sens pour moi, un métier de terrain, sans trop de routine. L'Armée de l'air s’est imposée immédiatement, car elle est la seule armée à proposer la spécialité de photographe dès l'engagement. » À l’issue de sa formation militaire, elle prépare sa spécialité à l'école des métiers de l'image (EMI), au fort d'Ivry-sur-Seine, pendant quatre mois.
Aujourd’hui, le jeune sergent œuvre en tant que photographe au sein de la cellule communication de la base aérienne 123 d'Orléans-Bricy. Un poste polyvalent dont la vocation première est de servir la communication à l'échelle locale, voire nationale. « Nous assurons principalement la couverture photographique des exercices organisés, comme « Acynonix » ou encore l'exercice « ETAP-C », qui mettent en œuvre différents aéronefs de transport de l’Armée de l’air, ou encore les cérémonies militaires et visites sur la base aérienne. » Le sous-officier réalise des reportages vidéo et photo au sein des unités, afin de mettre en avant les métiers qui y sont exercés. La vidéo permet également d’assurer la surveillance et la sécurité des vols comme, par exemple, lors de la démonstration tactique de l’Atlas A400M. Enfin des missions d’infographie et de webmaster sont confiées à Mathilde et son équipe : gestion du site intradef de la base, réalisation de cartons d’invitation, patchs, etc..
À bientôt 26 ans, curieuse et dynamique, le jeune sergent se plaît à s'imaginer dans quelques années photographe ou caméraman au sein d’une structure interarmées comme l’établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense (ECPAD). « Toutes les armées m'intéressent. Ce qui me passionne avant tout, c’est de mettre en lumière le travail des hommes de l'ombre, qu’ils soient dans les airs, sur terre ou en mer. Être dans une telle structure me permettrait d'acquérir plus d'expérience dans un domaine. Surtout, ça me permettrait de partir régulièrement en opérations extérieures, cœur de métier de militaire à mon sens. »
Auteur : Lieutenant Lise Moricet
L’élève sous-officier Johanna s’est engagée dans l’Armée de l’air en septembre 2018 au sein de la compagnie 18/39 de l’escadron de formation militaire à l’école de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air de Rochefort. À 26 ans, cette jeune Rochelaise, titulaire d’un master en géographie va devenir une spécialiste « exploitant renseignement ».
« J’ai démissionné pour m’engager dans l’Armée de l’air, explique l’aviateur Johanna. J’ai travaillé 2 ans et demi dans la fonction publique territoriale. J’avais ma vie, mon appartement, mon confort. Je ne regrette pas une seule seconde. » L’Armée de l’air et ses valeurs ont toujours attiré la jeune femme.
Dès qu’elle s’est engagée, elle a découvert la vie en collectivité. « On est fort quand on est tous ensemble, poursuit l’aviatrice. On apprend sur soi et sur les autres. Nous portons le même uniforme, nous sommes tous au même niveau et nous apprenons tous les mêmes valeurs. Je venais chercher la hiérarchie, la discipline et la rigueur. Je les ai trouvées ! »
L’élève sous-officier est impatiente d’être affectée, à l’issue de sa formation de spécialiste, sur sa première base aérienne. « Je veux partir en opération extérieure et vivre les différentes missions, poursuit la future « rens ». Je suis impatiente d’explorer tous les aspects de ma spécialité, et pourquoi-pas, tenter plus tard l’École de l’air et devenir officier ».
« Depuis que je me suis engagée j’ai évolué physiquement et mentalement. J’en suis très fière. En quelques mois, l’aviatrice Johanna est née à l’école de Rochefort. Je suis épanouie, j’ai trouvé ma place », conclut la future spécialiste renseignement.
L’école de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air (EFSOAA) forme 60% des aviateurs de l’Armée de l’air. 25000 sous-officiers sur 43000 militaires de l’Armée de l’air en service actuellement sont forcément passés par l’EFSOAA avant d’être engagés dans les forces. |
Source : EFSOAA
Ambassadrice de la région Lorraine, le caporal Emma est réserviste opérationnel sur la base aérienne 133 de Nancy. Découverte d’un parcours atypique.
Haute comme trois pommes, la jeune Emma avait déjà les yeux levés vers le ciel. Âgée d’à peine cinq ans elle suivait déjà son père, officier dans l’Armée de l’air, dans des meetings aériens. Cette passion ne l’a pas quitté depuis. Elle se prend même à rêver en voyant au cinéma Les chevaliers du ciel son film culte, avec Alice Taglioni incarnant une pilote de chasse de l’Armée de l’air.
Du haut de ses 1,71 mètres, la jeune Nancéenne est aujourd’hui caporal réserviste opérationnel sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. « Cela fait maintenant cinq années que je suis réserviste, précise-t-elle. Depuis ma préparation militaire initiale, j’ai beaucoup aimé ce milieu et j’ai poursuivi les formations. » Son premier poste était au plus près des avions à l’escadron de transformation Mirage 2000 D (ETD). « J’ai beaucoup appris lors de ce passage à l’ETD. J’ai notamment assuré le métier de secrétaire puis de marqueuse, souligne le caporal » Elle garde un super souvenir de cette première expérience au sein de l’Armée de l’air.
Elle devient ensuite réserviste à l’escadron de protection. « Fusilier commando est un métier qui demande des aptitudes physiques. Je me plais vraiment dans ces fonctions. » Parallèlement, Emma est étudiante à l’école internationale Tunon, dans le domaine du tourisme. Elle se partage entre ses périodes de réserve et ses cours. Pendant les week-ends et les vacances scolaires, elle effectue ses périodes de réserve en fonction des besoins de l’unité. Lors de ses passages à l’escadron de protection de Nancy, elle assure un régime de 24 heures de garde suivies de 24 heures de repos. Elle effectue des patrouilles, armée de son FAMAS. Avec son binôme, elle vérifie les points de protection sensibles de la base aérienne. « Avant de prendre ma garde, je dois être à jour de tir, explique-t-elle. J’adore tirer au FAMAS et au pistolet automatique. La première fois lors de ma PMI, j’étais un peu stressée, mais depuis, j’y ai pris goût et je me débrouille plutôt bien. »
En décembre 2018, elle devient la première réserviste de l’Armée de l’air à participer à l’élection de Miss France. « Je suis fière d’être aviatrice et je n’hésitais pas à le rappeler tout au long de mon parcours de miss, explique Miss Lorraine 2018. J’avais même le soutien de l’Armée de l’air qui repostait mes publications sur les réseaux. Cela m’a beaucoup touchée. » Très présente sur les réseaux sociaux, elle témoigne de son expérience. Elle n’hésite pas à montrer que cela ne pose aucun problème d’être femme et aviatrice et qu’une Miss Lorraine a tout à fait sa place dans ce milieu constitué principalement d’hommes. « Beaucoup de femmes m’ont posé de nombreuses questions sur ma passion pour l’armée, souligne Emma. Je leur réponds que l’Armée de l’air est moderne, ouverte et que nous sommes bien loin des à priori qui pourraient subsister. Pour être à la hauteur du métier physique de fusilier-commando de l’air, je m’appuie surtout sur ma motivation et ma détermination. »
À 21 ans, le caporal Emma aspire à intégrer l’Armée de l’air en qualité d’officier renseignement une fois son master en poche. « Mon expérience au sein de l’escadron de transformation sur Mirage 2000 D m’a confortée dans cette décision, témoigne-t-elle. J’ai pu voir le travail passionnant que faisaient ses aviateurs au quotidien. »
Souhaitons bon vol à cette compétitrice et aviatrice dans l’âme pour sa future carrière au sein de l’Armée de l’air !
Auteur : Adjudant Jean-Laurent Nijean
Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace