La promotion 2019 de l’EFSOAA baptisée

De toutes spécialités confondues, 750 élèves sous-officiers de la promotion 2019, dont 500 provenant de l’armée de l’Air et de l’Espace (aAE), ont rejoint la place d’armes, en formation « mille-pattes », afin de recevoir le nom de leur parrain de promotion attitré, le major Henri Perrot.

Afin d’honorer la mémoire du major Henri Perrot, qui a appartenu à la communauté des fusiliers commandos de l’air, un parachutiste de l’Équipe parachutiste de présentation et de compétition de l’armée de l’Air (EPPCAA) s’est posé sur la place d’armes durant la cérémonie.

Ci-joint, la plaquette fournie par l'EFSOAA spécialement pour cette occasion:

L’histoire de l’École de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air débute en 1932 avec la création de l’école des apprentis mécaniciens des forces aériennes à Rochefort. En 1933, l’école devient l’école de apprentis mécaniciens de l’armée de l’Air, officialisée par le décret de 1933 et la loi de 1934. C’est en 1939 que l’école prend ensuite l’appellation d’École technique de l’armée de l’Air.

Le 19 juin 1978, le site de Rochefort–Saint-Agnant est inauguré, terrain où l’école a fait mouvement. À l’annonce de la fermeture de la base aérienne 726 de Nîmes, la formation militaire des sous-officiers a élu domicile à Rochefort en 1996. Elle devient alors le pôle unique de formation militaire initiale des sous-officiers en 1998, et adopte, à compter de cette date, le nom d’École de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air (EFSOAA).

Dès 2002, elle assure la formation des élèves mécaniciens aéronautiques de la Marine nationale. Suite à la dissolution en 2006 du Commandement des écoles de l’armée de l’Air situé à Tours, l’état-major des écoles des sous-officiers et des militaires du rang de l’armée de l’Air (ESOMAA) s’implante à Rochefort. Depuis 2010, l’école accueille la formation des sous-officiers mécaniciens de l’armée de Terre et de la Gendarmerie nationale.

L’EFSOAA, composée d’instructeurs issus des forces armées et équipée d’outils de formation modernes, instruit avant tout des Aviateurs amenés à servir et à assurer l’engagement opérationnel de l’armée de l’Air et de l’Espace (aAE) sur le territoire national comme en opérations extérieures.

Avec pour devise S’armer pour le futur, cette entité est responsable de l’intégralité de la formation militaire des sous-officiers de l’armée de l'Air et de l'Espace, soit près de 60% de l’effectif total. Après quatre mois de formation militaire initiale, les jeunes engagés sont envoyés dans des écoles de spécialisation professionnelle, que ce soit dans l’aAE ou en interarmées afin d’être formés à leur futur métier.

Dispensant un enseignement dans plus de dix spécialités, l’EFSOAA forme plus de 60% d’entre eux. Les 40% restant sont orientés, quant à eux, dans les autres écoles de formation selon leur choix de spécialité. L’EFSOAA est actrice du parcours professionnel des sous-officiers, à travers ses formations initiales, mais aussi tout au long du parcours de carrière des sous-officiers (formations à l’encadrement ou au commandement).

Il est également important de souligner que l’école est le pôle unique de formation aux métiers de la maintenance aéronautique du ministère des Armées. L’intégralité des mécaniciens aéronautiques provenant des trois corps d’armée y est formée.

Né le 19 octobre 1946 à Saint-Brieuc, Henri Perrot a 19 ans lorsqu’il choisit la voie militaire et s’engage dans l’armée de l’Air. Ayant effectué sa formation militaire initiale, puis une formation de spécialité fusilier commando de l’air sur la BA 726 de Nîmes, il est affecté par la suite sur la BA 110 de Creil.

Devenu sergent-chef en 1973, il devient instructeur un an plus tard et rejoint l’École de formation initiale des sous-officiers à Nîmes. Promu adjudant, il occupe la fonction d’adjoint intervention à la section défense sol-air de la BA 279 de Châteaudun. Il se porte ensuite volontaire pour un poste d’observateur au Liban en 1984 après avoir été élevé au rang de major. 

Le 14 janvier 1985, son admirable parcours est écourté sur le territoire libanais. Le major se rend au poste de surveillance de Bort-El-Barjine en Jeep, lorsque le véhicule est intercepté par trois individus à bord d’un véhicule léger. Pris entre plusieurs rafales de Kalachnikov, il est blessé mortellement dans cette embuscade, ainsi qu’un de ses camarades. 

Le major Perrot est alors cité à l’ordre de l’armée aérienne par Charles Hernu, ministre de la Défense, en janvier 1985, et son engagement exemplaire est récompensé de la croix de la Valeur militaire avec palme. À son tour, le ministre de la Défense nationale libanais lui décerne, la même année, la Médaille des blessés et la Croix de guerre.

« C’est avec une certaine émotion et une grande fierté que j’ai appris que mon père avait été choisi comme parrain de cette promotion de sous-officiers. Moi-même sous officier, je me reconnais dans le parcours de ces jeunes engagés. C’est une reconnaissance pour mon père, 35 ans après son décès. La mémoire se doit d’être entretenue.», adjudant-chef Norbert Perrot, pompier de l’air et fils du major Henri Perrot.

En avril 2019, le sergent Céline saute le pas et s’engage dans l’armée de l’Air et de l’Espace. 

Titulaire d’un bac scientifique, et suite à une courte expérience dans l’institution pénitentiaire, elle choisit de rejoindre la famille des Aviateurs en tant qu’élève technicien armurier.

Sa motivation ? Faire un choix de spécialité « que l’on ne peut pas trouver dans le monde civil », selon ses mots. Son père, instructeur de tir, a vraisemblablement inspiré son choix de carrière. Elle raconte : « J’étais friande d’anecdotes quand mon père rentrait de mission ou d’exercice. J’ai également eu à cœur de prouver que les techniques de l’armement pouvaient parfaitement être maîtrisées par une femme. C’est un domaine dans lequel je me sens complètement à l’aise. »

Affectée à la base aérienne 116 de Luxeuil dans le cadre d’un renfort en protection défense, le sergent Céline a la chance de côtoyer l’escadron de chasse « Cigognes » opérant sur Mirage 2000-5. Inspirée et motivée, elle souhaite devenir mécanicienne sur avion de chasse, de préférence en première affectation sur Mirage 2000. L’éventualité d’être projetée en opérations extérieures est également un souhait pour cette jeune élève, avide de découvertes et d’expériences.

Le jeune sergent confesse également avoir trouvé en sa promotion une nouvelle famille dont l’esprit de cohésion et la solidarité sont les maîtres-mots. Ces valeurs, elle sera amenée à les chérir et à les mettre à profit de l’aAE bien au-delà de la cérémonie du baptême, au regard de son rôle de représentante de la promotion.

Elle affirme : « Lors de ma formation, j’ai rapidement été désignée élève de brigade, cela m’a donné le sens des responsabilités, et je me sens parfaitement apte à remplir ce nouveau rôle qui me rend extrêmement fière et dans lequel j’entends m’impliquer en tant qu’élément moteur et fédérateur. »

Consciente de ce que son rôle implique, elle envisage la rencontre avec la famille du parrain comme un honneur et prend toute la mesure de sa nouvelle fonction de porte-parole de la promotion. Issue d’une famille de militaires, le sergent Céline incarne aujourd’hui la promotion 2019 de l’EFSOAA et a à cœur de s’épanouir très prochainement dans sa spécialité.