Marara 2019 est un exercice visant à tester les Forces dans leur capacité de réaction face à une catastrophe naturelle. L'exercice se déroule sur l'atoll de Rangiroa à 450km de Tahiti. Il simule le passage d'un cyclone dévastateur de catégorie 4. Les Forces mèneront des opérations de secours aux populations et d'évacuations sanitaires.
Depuis samedi 19 octobre 2019, les aviateurs de l’escadron de transport 82 « Maine », des forces armées en Polynésie française, effectuent des rotations sur l’atoll de Rangiroa dans le cadre de leur participation à l’entraînement de secours à la population après une catastrophe naturelle (Marara).
Dans le scénario de l’exercice, l’atoll de Rangiroa (situé à 450 kilomètres de Tahiti) a été totalement dévasté suite au passage d’un cyclone fictif de catégorie 4, nommé « Youna ». En liaison avec le Haut-commissariat, les forces armées en Polynésie française interviennent actuellement sur le terrain en condition quasi réelle. Accompagnés du Gardian de la Flottille 25F, les Casa ont tout d’abord effectué des vols de reconnaissance au-dessus de l’atoll afin de renseigner le JOC (Joint Operation Center – centre des opérations) sur l’état de la zone sinistrée, notamment en termes d’infrastructure (accessibilité des pistes d’atterrissage ou encore des quais par exemple). Depuis samedi 19 octobre, ils réalisent quotidiennement plusieurs rotations Tahiti-Rangiroa lors de missions d’aérotransport de vivres, de matériels et de militaires. « Le Casa n’a besoin que d’une heure et quart pour se rendre à Rangiroa, contre 24h en bateau. Grâce à son allonge et à sa réactivité, c’est un vecteur essentiel » explique le commandant Adams (Troupe de marine, Armée de terre), en charge de la planification de Marara 2019. Ils ont notamment acheminé des troupes du régiment d'infanterie marine du Pacifique-Polynésie (RIMa-P-P) sur place afin qu’elles puissent y établir un PC tactique en vue de faciliter les opérations de secours et l’acheminement de l’aide en adéquation avec les besoins identifiés. « On apporte également notre concours à la population sinistrée en acheminant du personnel médical afin de rétablir l’accès au soin mais aussi en réalisant des évacuations sanitaires si besoin », explique le commandant Rémi, chef de l’ET 82. Les aviateurs ont également procédé à l’avitaillement au sol d’un hélicoptère Dauphin de la Flottille 35F depuis le Casa : une capacité indispensable en situation d’urgence. « La période cyclonique qui court d’octobre à avril est particulièrement intense pour l’escadron et l’ensemble des FAPF, explique le commandant Rémi. Nous nous préparons à faire face à ces évènements majeurs dans notre préparation quotidienne mais également lors d’exercice grandeur nature tel que Marara qui nous permet de tester nos capacités de réaction ».
Du 7 au 25 octobre 2019, les forces armées en Polynésie française participent à l’exercice interarmées et multinational « Marara ». Objectif : s’entraîner à intervenir en cas de catastrophes climatiques.
L’édition 2019 de l’exercice « Marara » mobilise 900 militaires issus des trois composantes – terrestre, maritime et aérienne – ainsi que des contingents étrangers de la zone pacifique invités en tant qu’observateurs (Australie, Canada, Chili, Cook, Fidji, Japon, Kiribati, Nouvelle-Zélande, Pérou, Tonga, USA, Vanuatu). Les catastrophes climatiques étant l’un des principaux risques pour le territoire, l’exercice simule l’arrivée d’un cyclone de forte intensité sur la partie nord de l’archipel des Tuamotu et plus précisément sur l’atoll de Rangiroa situé à 450 kilomètres de Tahiti. « Suite au retex de l’ouragan Irma dans les Antilles, le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) nous a donné l’ordre de concevoir un scénario avec une dualité, précise le commandant Adams, en charge de la planification de l’exercice (troupe de marine, armée de Terre). C’est-à-dire que nous devons intervenir à la fois au profit de la population locale et être en mesure de projeter une force dans un état ami dans le cadre d’accords bilatéraux suite au passage d’un cyclone sur son territoire ». Les objectifs sont multiples : mettre en œuvre et tester l’ensemble des armées, directions et services dans le cadre d’une opération de secours aux populations post catastrophe climatique et sur demande de concours des autorités civiles ; accueillir et redéployer des renforts régionaux (notamment des Forces armées de Nouvelle-Calédonie - FANC) ; éprouver la capacité à commander un dispositif de secours projeté ; se préparer à s’insérer dans un dispositif multinational.
Du côté de l’Armée de l’air, l’exercice s’appuie sur l’escadron de transport 82 (ET 82) « Maine » et ses deux Casa, du détachement air 190 stationné sur le groupement aéronautique militaire (GAM) de Faa’s. Son action sera renforcée par un équipage des FANC, arrivé à Tahiti vendredi 11 octobre 2019. « Le savoir-faire des pilotes, leur aptitude à réaliser certaines manœuvres complexes comme les posés à six balises sur terrain sommaire effectués par l’Armée de l’Air sont des compétences essentielles pour aller secourir des populations dans le cadre de missions HADR ou encore des EVASAN » explique le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française (FAPF).
Sur un territoire grand comme l’Europe, l’intervention des vecteurs aériens des FAPF, - Casa, Gardian et Dauphin – est plus que jamais primordiale en cas de catastrophes.
Découvrez ce qu'est l'exercice Marara en vidéo :
Découvrez le deuxième épisode de la WebTV consacrée à l'exercice Marara réalisée par rédaction d'Air Actualités...
Découvrez le dernier épisode de la WebTV consacrée à l'exercice Marara réalisée par rédaction d'Air Actualités...
Quelques photos prises à l'occasion de l'exercice Marara 2019 :
Source : Armée de l'Air et de l'Espace
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