Le 10 avril, un CN-235 Casa a été déclenché sur alerte pour accomplir deux missions en une journée dans le cadre de l’opération Résilience.
L’équipage de l’escadron de transport (ET) 1/62 « Vercors » a décollé en direction de son premier arrêt, la base aérienne (BA) 107 de Vélizy-Villacoublay. Les personnels navigants et mécaniciens de Caracal, hélicoptères de l’Armée de l’air ayant servi au transfert de patients atteints du COVID-19, sont montés à bord du Casa pour retourner sur la BA 120 de Cazaux, en attendant d’être relevés par une autre équipe.
L’opération Résilience permet ainsi de fédérer et de coordonner l’ensemble des actions conduites par les armées. « Nous servons un objectif commun : soutenir l’effort national », explique un pilote des forces spéciales de l’armée de Terre, présent parmi les personnes transférées. Il convient également de ne pas négliger l’aspect logistique : le transport de militaires et de professionnels soignants, en plus du transport sanitaire, est indispensable à la gestion de la crise.
En début d’après-midi, une autre mission attendait le Casa et son équipage, qui se sont envolés pour la BA 125 d’Istres afin de récupérer cinq membres du Services de santé des armées (SSA). Ils étaient déployés à Istres depuis quinze jours sur le module de réanimation pour patients à haute élongation d’évacuation (MORPHEE) de l’A330 Phénix qui transportait des patients lourdement affectés par le COVID-19. Remontant à Paris afin de rejoindre leurs unités respectives, les médecins et infirmiers parlent d’un « grand sentiment d’utilité pour faire face à cette crise ». Au sein du groupe se trouvaient des militaires de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) de Percy et des spécialistes Medevac de l’escadron aérosanitaire 6/560 « Étampes » de Villacoublay, œuvrant principalement en opérations extérieures. Leur intervention sur le territoire national souligne l’importance et l’ampleur de cette crise sanitaire et tous vont poursuivre leur travail, alors que certains sont au contact de patients en réanimation. Fiers d’avoir pu contribuer à l’opération Résilience, le personnel navigant de l’avion de transport tactique a ainsi regagné Évreux dans la nuit.
Un autre CN-235, le Casa Nurse, avait déjà permis, depuis le 1er avril, l’évacuation de patients infectés par le COVID-19. Avec ses capacités d’intubation et de ventilation artificielle, il faisait partie du plot aérien avancé de Villacoublay ayant servi à transférer les patients d’Île-de-France vers la province afin de désengorger les hôpitaux.
Sources : armee de lair
Droits : armee de lair