Le mercredi 1er avril 2020, un KC-130J de l’escadron de transport 2/61 « Franche-Comté » a effectué une mission de soutien dans le cadre de l’opération Résilience. Il a rapatrié 41 soignants de Brest à Paris, dont treize du SAMU 75, huit du Service de santé des armées et vingt secouristes associatifs. Un gain de temps essentiel dans la lutte contre le Covid-19.
Au départ de la base aérienne 123 d’Orléans, l’équipage du KC-130J a rejoint Brest aux alentours de 19 heures. « L’objectif de la mission est de récupérer du personnel soignant qui avait préalablement assuré le transport de malades de région parisienne par train vers des hôpitaux en Bretagne, explique le lieutenant-colonel Stéphane, commandant de bord de l’appareil. Une fois les soignants installés, nous avons rejoint l’aéroport de Paris-Orly vers 20h30 pour qu’ils puissent rentrer chez eux. » Ancien commandant de l’escadron et actuellement stagiaire à l’école de guerre, il a été appelé en renfort pour cette mission liée à l’opération Résilience : « On se sent utile et notre volonté est d’aider au mieux les soignants dans ce contexte. Une fois le briefing effectué, on a décollé à 16h30, puis nous sommes arrivés à Brest. À partir de ce moment, on est entièrement à leur disposition, livre le lieutenant-colonel. Après les avoir ramené à Paris, nous sommes revenus sur Orléans vers 22 heures, c’était un vol par étape, assez simple. »
Un vol classique de transport de personnel mais qui a nécessité certaines mesures : « On a insisté sur les gestes barrières à respecter, mais l’équipage était déjà bien sensibilisé à cela : respect des distances, espace d’un siège entre chaque personne, zone tampon, etc. Nous agissons avec prudence et bienveillance envers les soignants, je veux leur témoigner notre gratitude et si nous avons pu les soulager, c’est le plus important. On est fiers d’apporter notre contribution. » Des soignants qui « avaient l’air soulagé de pouvoir rentrer rapidement, j’ai vu des gens éprouvés mais passionnés et engagés », confie-t-il.
Parmi l’équipage, l’adjudant-chef Jérémie était le chef de soute : « Notre rôle consistait à installer les passagers tout en respectant les mesures de sécurité, nous avions des masques et des gants de vol, puis nous nous sommes lavés régulièrement les mains. » Une mission particulière pour lui puisque «ma femme est infirmière et jusqu’ici je ne pouvais pas faire grand chose pour aider, alors j’étais content qu’on me propose d’agir à mon niveau ». Et effectivement, la docteure Christelle, responsable de la délégation médicale explique l’apport d’un tel soutien pour le personnel médical : « En prenant cet avion, nous avons pu rentrer chez nous le soir même, tandis que le TGV ne peut pas rouler la nuit. C’est aussi essentiel de pouvoir avoir des moments de repos à domicile. C’est un gain de temps de pratiquement une journée et un gain d’énergie pour nous. » Important, puisque l’équipe médicale doit à nouveau prendre en charge le transport de malades en TGV le lendemain.
Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du COVID-19. Avec « Résilience », les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leur action aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue permanent avec les autorités civiles. « Résilience » est une opération militaire inédite, dédiée au soutien des services publics et des Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection, en métropole et outre-mer, tout en prenant en compte la nécessité de poursuivre les opérations au profit de la sécurité des Français, sur le territoire national, dans les airs, sur les mers, dans l’espace cyber, comme sur les théâtres extérieurs. |
Sources : armee de lair
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