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RESILIENCE : la base aérienne 107 de Villacoublay sur le front

Mise à jour  : 14/04/2020 - Auteur : armee de lair - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Mercredi 1er avril 2020, l’Armée de l’air mettait en place un plot avancé sur la base aérienne 107 de Villacoublay pour soulager les hôpitaux d’Île-de-France durement éprouvés. Outre les moyens aériens, c’est toute la chaîne de soutien et de nombreux spécialistes qui ont été mobilisés, œuvrant dans les coulisses du front, mais jouant un rôle de premier ordre dans l’opération Résilience.

Trois hélicoptères Caracal, deux hélicoptères Puma, un avion de transport Casa et un A400 M (depuis le vendredi 3 avril) ont pris en charge quotidiennement des patients atteints du Covid-19 au centre médical d’évacuation d’Orly afin de les transférer vers des centres hospitaliers situés dans des régions moins touchées par le virus. Au total, 21 rotations ont été effectuées permettant d’évacuer 45 malades (entre le 1er et le 6 avril). « Nous avons l’habitude d’accueillir des dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) et des moyens opérationnels, indique le lieutenant-colonel Denis, chef du groupement d’appui à l’activité de la base aérienne (BA) 107 de Villacoublay. Malgré tout, la situation avait ceci d’exceptionnelle que de nombreux appareils, et de tous types, étaient attendus ; très vite, chacun a réussi à trouver sa place dans le dispositif. »

    

 

Les acteurs du soutien sur le front

 

La plateforme aéronautique et l’ensemble de ses services opérationnels et techniques associés : tour de contrôle, service des essences, experts des systèmes d’information et de communication, etc., ont su parfaitement s’adapter à cette situation particulière. Sans oublier la réactivité et la flexibilité dont a fait preuve l’ensemble du personnel concourant à la réussite de cette mission, menée au service de la Nation. Le mess et l’hôtellerie ont également apporté un soutien sans faille pour assurer la prise en charge des militaires déployés sur le plot avancé.

     

     

Du côté de l’escadron des services de la circulation aérienne (ESCA), l’activité a été immédiatement prise en compte et intégrée dans le flux. Les contrôleurs aériens étaient à poste 24h/24, comme c’est le cas tout au long de l’année, afin d’assurer la permanence opérationnelle (PO) tenue par l’escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis ». Durant les prises d’alerte relatives au transfert de patients COVID-19, ils ont pu assurer le contrôle d’une gamme d’appareils plus large que ceux stationnés en permanence sur la BA 107.

 

Le dépôt des essences (DEA), en charge d’assurer le soutien pétrolier de tous les aéronefs de la plateforme, a vu son activité augmenter de 35% dans le cadre de l’opération Résilience. « La particularité de notre activité durant ces rotations était de devoir attendre la désinfection des appareils pour débuter leur avitaillement, explique l’adjudant-chef Sébastien. C’est très gratifiant de pouvoir participer à Résilience, aux côtés de toutes ces personnes qui s’engagent pour la France et nos concitoyens. » Ils auront délivré au total plus de 70 000 litres de kérosène aux appareils impliqués dans les rotations.

    

 

Réactivité et flexibilité

 

Environ 80 Aviateurs ont été déployés sur le plot avancé. Parmi eux, une dizaine de pompiers de l’air. En renfort des deux éléments de décontamination Air (EDA) de l’escadron de secours d’incendie et de sauvetage (ESIS) de Villacoublay, trois Aviateurs de la section d’intervention nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique (NRBC) de la base aérienne de Cazaux, un EDA de la base aérienne 123 d’Orléans et un autre de la base aérienne 105 d’Évreux ont été mobilisés. Au total, une vingtaine de pompiers de l’air étaient ainsi sur place afin de réaliser la désinfection sanitaire des vecteurs aériens et de leurs passagers (équipage et personnel médical). Afin de se prémunir du virus, hautement contagieux, l’ensemble des acteurs portait des équipements de protection individuelle (gants, masques, blouses) qui, pour être efficaces, devaient être renouvelés à chaque nouvelle rotation. Afin d’éviter toute pénurie, l’ESIS a pu compter sur l’appui de l’escadron de soutien du ravitaillement technique aéronautique (ESRTA) de la BA 107 qui s’est chargé de la logistique d’approvisionnement. « Le 3 avril, nous avons reçu un appel pour nous annoncer que des combinaisons type TYVEK étaient à notre disposition sur la BA 113 de Saint-Dizier, explique le lieutenant Ludovic, chef de l’ESRTA. La logistique est une question de réactivité. Il a suffi d’un appel pour se coordonner. Quelques heures plus tard, le précieux chargement était livré sur la BA 107. »

     

 

     

Mardi 7 avril, le plot avancé de la BA 107 a été réorganisé. Les Caracal de l’EH 1/67 « Pyrénées » sont rentrés à Cazaux où l’un d’entre eux tient une alerte à 6 heures. Le Casa et l’A400M ont également regagné leur escadron d’origine à Évreux et Orléans, où ils assurent une alerte à 6 heures. Quant aux procédures de désinfection, elles seront assurées, si besoin, par les EDA de chaque base aérienne. Pour leur part, les deux hélicoptères Puma ont rejoint leur base mère de Ventiseri-Solenzara, en Corse. Bien évidemment, l’ensemble de ces moyens, est toujours en mesure de se redéployer en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.


Sources : armee de lair
Droits : armee de lair