Elle supervise le bon déroulement des missions satellite Pléiades et met en images les données du satellite au profit de la Défense. Rencontre avec le sergent-chef Jessica, superviseur sur satellite Pléiades sur la base aérienne 110 de Creil.
Affecté au centre militaire d’observation par satellites (CMOS)1/92 « Bourgogne » à sa sortie d’école, le sergent-chef Jessica a eu la chance de participer aux débuts du projet Pléiades. Elle a, entre autres, accompagné les phases de qualification opérationnelle et effectué tous les tests pour mettre en évidence les atouts et les défauts du système, afin de garantir à terme le bon fonctionnement du segment sol.
En parallèle, elle a contribué à mettre en place l’ensemble des procédures et travaillé avec l’industriel, avec lequel les échanges sont quotidiens. « Pour un jeune sergent, avoir été associé à ce projet est une expérience extrêmement enrichissante, au cours de laquelle on développe des connaissances techniques pointues. »
Une journée type pour Jessica consiste en douze heures en mission nominale.
Le matin, elle vérifie toutes les demandes prévues aux vidages (télémesures images) du jour et contrôle toutes les transmissions de fichiers mission entre la composante spatiale basée au centre national d’études spatiales (CNES) basé à Toulouse et le segment sol Pléiades. Ce faisant, elle vérifie que les livraisons d’images aux utilisateurs sont conformes au plan de programmation.
À midi, elle supervise les vidages de jour, classe les productions associées par ordre de priorité et s’assure de l’envoi des produits finis et de qualité vers l’interface utilisateur Pharos. Ce portail et les kits Athos, déployables en opérations extérieures, permettent de communiquer au segment les besoins opérationnels ainsi que leurs caractéristiques.
Tout au long de la journée, Jessica veille également aux opérations de saisie des dépôts, tâche essentielle confiée à l’opérateur de dépôts qui prend en compte les besoins défense dans la programmation du satellite pour le lendemain. Parallèlement elle supervise les productions d’images hors vidage.
Le soir, elle vérifie que les derniers fichiers à envoyer aux satellites sont bien pris en compte au CNES. Une fois la liste confirmée, Jessica peut partir avec la satisfaction de la mission accomplie. Toutefois, elle reste d’astreinte et peut être rappelée à tout moment en cas de crise, quand un client a besoin d’une image rapidement.
Un travail en équipe et efficace.
Passionnée par son métier, Jessica se sent utile en contribuant, à son niveau, au soutien des opérationnels. Les images produites peuvent servir à la préparation de missions ou à la surveillance de zones d’intérêt.
« Savoir que mon travail va servir aux interprètes images et aux personnes sur le terrain est pour moi très important. »
Pour apprendre son métier, trois semaines de formation théorique, puis cinq à six mois de formation à poste ont été nécessaires. « Le parrainage et le partage des compétences sont au cœur de la vie de l’atelier. On peut toujours compter les uns sur les autres pour faire face aux imprévus. »
Son conseil à ceux qui se destinent au métier de superviseur : « Pour être efficace et réactif, il faut être curieux et toujours intéressé par le système et ses rouages tout en faisant le lien avec l’actualité. »
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace