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Portrait d’été: à la rencontre d’un équipier maître-chien

Mise à jour  : 23/08/2016 - Auteur : Mélissa Ruart - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Les équipes cynophiles protègent les bases aériennes des menaces extérieures. Rencontre avec le caporal Charly, équipier maître-chien de l’air, et son fidèle compagnon Laxuc, sur la base aérienne 105 d’Évreux. 

À 25 ans, le caporal Charly en est déjà à son quatrième coéquipier canin : «Quand j’ai commencé, mon chien attribué, Ulysse, avait neuf ans et c’est avec lui que j’ai effectué ma première opération extérieure (Opex).» Du Tadjikistan au Tchad, ou lors de ses  détachements à Djibouti ou en Guyane, Charly a toujours voyagé avec son animal. «Chaque équipe part avec son matériel. De la cage de transport pour transporter le chien dans l’avion au passeport : tout est prévu ! Notre chien doit aussi avoir fait un passage chez le vétérinaire.»

Au quotidien, la mission principale d’un équipier maître-chien est de surveiller de jour comme de nuit les biens et les infrastructures de la base aérienne. «Sur la base aérienne d’Évreux, nous sommes divisés en deux groupes, appelés éléments d’intervention et éléments de patrouille.» Chaque matin, l’équipe perçoit son armement, avant de se rendre au chenil. «Nous nous occupons du nettoyage, de l’entretien et de l’entraînement des chiens, ainsi que de la distribution des repas.» Charly et son compagnon peuvent être appelés pour renforcer le dispositif de gendarmerie mis en place aux abords de la base pour contrôler les entrées et les sorties. Ils peuvent aussi être de garde de nuit. «Certaines gardes, plus longues, peuvent même durer jusqu’à 24 heures d’affilée.» En dehors de ces temps de garde, le caporal entraîne Laxuc à la course et au mordant. Les maîtres-chiens et leurs équipiers sont spécialisés en patrouille, en dressage ou en pistage. Le caporal opère ainsi en patrouille éclairage avec son binôme à quatre pattes.

Charly a rejoint l’armée de l’air en 2009, avec la volonté d’exercer un métier militaire tout en étant au contact des animaux. «J’ai suivi une formation de fusilier de l’air sur la base aérienne de Dijon, ainsi qu’un stage dans l’armée de terre afin de devenir équipier maître-chien.»

Avant d’être affectés sur une base aérienne, les chiens militaires sont recrutés et sélectionnés. «Les sélectionneurs testent les capacités du chien avec notamment un exercice simulant un coup de feu», explique Charly. La génétique est déterminante dans la sélection des chiens. Certaines races, comme les bergers belges, allemands ou malinois, sont particulièrement prisées, parce qu’elles fournissent d’excellents chiens aux armées.

« Un lien très fort se crée, le chien est un être vivant auquel on s’attache »

Jusqu’à sa première année, le chien est formé et « validé », avant d’être déclaré opérationnel. Une fois breveté, il peut prétendre à une carrière s’étirant jusqu’à sa neuvième année. Il se spécialise alors dans la patrouille, l’éclairage, l’exploration ou le pistage.

Entre le maître et son chien, une période de familiarisation leur permet de s’apprivoiser mutuellement. «Selon le chien, le courant peut passer tout de suite ou cela peut prendre quelques mois. Si le duo est vraiment incompatible, on sépare le maître-chien et son chien.» Pour éviter ces cas de figure, le chef de chenil constitue les binômes selon les personnalités de chacun. «Généralement un chien excessif est affilié à un maître au tempérament calme et vice versa. Il faut trouver le juste milieu idéal.» En début de carrière, les jeunes maîtres-chiens héritent de chiens âgés. Les anciens s’occupent des jeunes recrues pour les former. «J’ai acquis maintenant assez d’expérience pour être en duo avec un jeune chien. Tout se passe bien, avec un peu de patience au quotidien pour développer l’ensemble de son potentiel. »

 «Nous sommes indissociables, même s’il m’est arrivé, très rarement, de partir en mission sans mon chien. L’équipe cynophile porte bien son nom!» Et quand ils ne sont pas en mission, ils se retrouvent en exercice. À la fin de leur carrière, les chiens peuvent être récupérés par leur maître, auprès duquel ils peuvent alors jouir d’une retraite bien méritée. «J’ai ainsi pu accueillir Ulysse, mon premier chien, et l’accompagner vers une belle fin

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Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'air