Le 5 mars 2021, Florence Parly, ministre des Armées, accompagnée par le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE), se sont rendus sur la base aérienne (BA) 113 de Saint-Dizier. Cette visite s’est articulée autour de deux thématiques : un retour d’expérience avec certains Aviateurs ayant participé à la mission Skyros, et un état des lieux des réformes de maintien en condition opérationnelle (MCO) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).
Le 5 février 2021 se terminait la mission Skyros. En seize jours, quatre Rafale, un A330 Phénix, deux A400M Atlas de l’AAE et plus de 150 Aviateurs appuyés par des personnels des directions et services, étaient projetés à des milliers de kilomètres de France pour un total de 84 vols et 15 300 kilomètres parcourus au départ de Djibouti, en passant par l’Inde et les Émirats arabes unis, jusqu’à l’Égypte puis la Grèce.
Skyros : retour d’expérience d’un raid opérationnel
La venue de la ministre des Armées sur la BA 113 « Commandant Antoine de Saint-Exupéry » a permis de lui présenter plus en détails et a posteriori cette mission. « Skyros, c’est une projection de puissance. Ce fut l’occasion de faire rayonner la France, d’effectuer des vols de longue durée (entre six et sept heures) et de parfaire notre interopérabilité entre partenaires, en bénéficiant de zones où nous n’avions pas l’habitude de pratiquer », a souligné le général de division aérienne Laurent Lherbette, à la manœuvre de cette tournée.
Skyros a également contribué au soutien des principaux industriels de défense par la mise en œuvre de quatre Rafale, un A330 Phénix et deux A400M Atlas dans les pays hôtes de l’exercice. Cette mission accomplie, de nouveaux objectifs sont à venir. « Nous ambitionnons, en 2023, de projeter vingt Rafale et dix A330 Phénix en 48 heures, jusqu’à 20 000 kilomètres », a évoqué la ministre des Armées.
Florence Parly et le CEMAEE ont ensuite pu échanger avec quelques membres des équipages ayant pris part à cette mission. Des personnels du détachement Rafale, A400M ou du Service de santé des armées ont ainsi fait part de leur retour d’expérience avant d’entamer la seconde partie de cette visite : le maintien en condition opérationnelle (MCO) des aéronefs de l’AAE.
Optimiser la disponibilité des avions
Derrière ces évolutions se trouvent la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé). Créé en 2018, l’organisme rend compte de la performance globale du MCO et « orchestre le soutien opérationnel et le soutien industriel », explique le général Michel Rouat au cours de sa prise de parole. Cela s’est traduit, en 2018, par l’attribution du contrat Ravel (Rafale VerticaLisé) à Dassault Aviation.
Le général Rouat a, de plus, fait part de l’évolution du projet de niveau de soutien opérationnel baptisé NSO 4.0 développé par la Brigade aérienne des systèmes d’armes et de la logistique (BASAL), devenu SO 4.0 depuis septembre 2020. Il a la volonté de l’appliquer à l’ensemble des unités techniques de l’AAE ; le tout grâce à la modernisation de l’environnement de travail des mécaniciens avec notamment l’aide du Virtual Maintenance Trainer, un outil pédagogique utilisé lors de la formation à la maintenance que la ministre des Armées a pu tester à Saint-Dizier.
La journée s’est terminée par une visite dynamique à travers la rencontre des acteurs du soutien Rafale, du SO 4.0 et de ceux contribuant à la préparation des Rafale pour le contrat grec de cession. La ministre des Armées a ainsi pu remercier, pour les efforts conduits, ceux qui contribuent au taux de disponibilité des Rafale : les mécaniciens, les industriels, les officiers en charge de leur entretien. Elle a partagé avec eux les perspectives des nombreux chantiers à venir qui permettront de délivrer de la disponibilité supplémentaire.
Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace